Index
1 - Court-circuit dans la lampe
2 - Vélo dans les escaliers
3 - Rencontre avec Goldorak
4 - Le voisin maniaque
5 - Pourquoi tu voles, toi, O ?
6 - Cloud Field
7 - Regardons les immeubles
8 - Mais j'ai pas de sur !
Rêve n°1 - Dimanche ??/??/1999 (10h45) - "Court-circuit dans la lampe"
Je me réveille. Comme d'habitude, je tourne la tête vers le réveil pour regarder l'heure. Surprise, il n'y a rien du tout, c'est tout noir. Je me dis "Alors là non ! C'est pas possible ! Si je ne vois rien, c'est que je suis en train de rêver !". Puis je reprends mes esprits : "Hum... C'est peut-être tout simplement une coupure de courant...". J'essaie d'allumer la lumière, rien ne se passe. En fait, je suis bel et bien réveillé et il y a effectivement une panne de courant. Je vais faire un tour aux toilettes, et je me dis que c'est dommage de s'être réveillé si tôt un jour de week-end. Je décide de me recoucher.
Je me faux-réveille. J'essaie d'allumer la lampe, elle ne marche pas (mais j'y vois). Je me lève et je me dirige vers les toilettes. En chemin, je tourne la tête vers l'arrière et mon regard tombe sur un nombre écrit à la main sur un carton, au marqueur (c'est peut-être 57, ou 85). Mais ce nombre change de valeur, il s'incrémente comme un compteur. C'est le déclic : "Alors là non ! C'est pas possible ! Un nombre écrit à la main ne s'incrémente pas tout seul ! Je suis en train de rêver !". Je sens ma respiration et mon cur s'accélérer. J'essaie de fixer l'image de ma chambre, en regardant le mur au dessus du lit. J'arrive à maintenir un peu de clarté pendant 2 ou 3 secondes, puis tout disparaît. Perte de lucidité.
Je me faux-réveille à nouveau. J'essaie d'allumer la lampe, mais elle ne marche pas. "Encore un court-jus !". Je me lève et regarde la lampe : il y a plein de sachets de composants électroniques qui y sont accrochés. J'essaie de les décrocher, mais ça commence à chauffer : il y a un court-circuit. Les sachets se ramollissent. Il y en a un qui tombe sur le dessus de lit, le plastique colle en refroidissant. Je ne sais plus quoi faire, je m'apprête à descendre pour faire arrêter le compteur. Ca m'embête parce que je ne suis pas habillé, et qu'à cette heure-ci le cuisinier doit être en train de préparer le repas. Je regarde les sachets fondre de plus en plus en criant "Arrête-toi ! Arrête-toi !". Réveil.
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Hé hé hé ! Enfin un rêve lucide ! Bon, c'est vrai, il n'y que 2 ou 3 secondes de lucidité, je n'arrive même pas à maintenir une image nette, mais c'est quand même un rêve lucide !
Ce qu'il y a d'étonnant, c'est que je me réveille pour de vrai et que je suis persuadé que je suis en train de rêver. Habituellement, quand on est vraiment réveillé, on sait qu'on ne rêve pas. Il me suffit de quelques secondes pour me rendre à l'évidence : je ne rêve pas.
Ensuite, je me faux-réveille et je fais la même chose que précédemment : je me dirige vers les toilettes, et sans raison je regarde en arrière. Je vois ce nombre, comme si j'avais fait un zoom sur une partie du décor. Je le vois changer de valeur, un peu comme les afficheurs dans les gares et ça me suffit pour savoir que je rêve. Très bizarre comme premier pas vers la lucidité... Le plus drôle, c'est que par la suite je suis allé examiner le tas de cartons empilés au pied de mon lit, et j'ai découvert qu'effectivement, il y avait bien un nombre écrit au marqueur sur l'un d'eux ! Je ne l'avais jamais remarqué avant...
Dès que je deviens lucide, je sens ma respiration et les battements de mon cur. C'est marrant, la veille j'étais allé chez le coiffeur, et j'avais attendu au moins une heure. Comme je n'avais rien à faire, je m'étais mis à respirer consciemment. Cet exercice aurait-il porté ses fruits ?
Je me faux-réveille à nouveau et le rêve continue sa route. Étonnant, je ne suis pas lucide et pourtant j'ai quand même la notion de l'heure qu'il est.
Non seulement c'est mon premier rêve lucide, mais c'est aussi la première fois que je fais des faux-réveils. Coïncidence ?
Rêve n°2 - Jeudi 19/08/1999 (6h20) - "Vélo dans les escaliers"
Je vais acheter quelque chose dans un magasin . En arrivant à la caisse, je m'aperçois que je n'ai ni pantalon, ni slip. Je me rhabille. Derrière le comptoir, un mec me regarde et me dit que j'ai été sélectionné. Il me fait subir un questionnaire. 1°) (???). Je réponds à peu près juste. 2°) Question absurde, genre Coluche. Je ne comprends rien à ce qu'il dit, je le fais répéter. Il a du mal. Finalement, je réponds au pif. J'ai gagné 5 huîtres. Derrière le comptoir, il y a un mec déguisé en Coluche.
Je vais à une autre caisse. Il y a de la bousculade dans la queue. Il y a un homme avec une valise qui croit que je le double. Je lui dis : "Passez !". Derrière moi, quelqu'un m'accoste : c'est un mec que j'ai connu à l'internat. Il me demande si j'habite toujours au même endroit. Je lui réponds que non, que je suis revenu chez nous, à la campagne. Il me dit qu'il ne passe pas souvent près de chez moi. Puis il rentre dans un foyer, après qu'un gardien lui ait ouvert.
Je vais chercher un vélo et je pars avec. Je m'étonne que ce soit mon vélo pliant et pas le VTT, je me doute qu'il y a quelque chose de pas très normal. Je vais vers une bouche de métro, et je descends les escaliers à vélo. En bas, il y a une grande salle avec deux dénivelés de 3 ou 4 marches. Je fais un petit tour, et je remonte à la surface. Ca m'étonne vraiment de pouvoir monter les escaliers à vélo. Puis je me retourne et redescends les escaliers. Mais en bas, dans la grande salle, je me fais cueillir par 3 agents de la RATP qui sont en train de rechercher un mec qui est passé par là à vélo.
Ils me mettent sur une chaise, et me font passer des tests complètement loufoques. Un agent balance une balle à la tête de son collègue, ça fait "Poïng !". Il me fait subir le même sort. Il me regarde avec des espèces de jumelles qui lui grossissent les yeux, en me posant des questions. Ils ne sont pas du tout crédibles. Je m'enfuis en me disant plusieurs fois que je suis sûrement en train de rêver. Je remonte les escaliers et ça y est, je deviens lucide.
Je commence à m'envoler en flottant et en me disant : "Ca y est ! Je suis dans un rêve lucide !". Je sens ma respiration et les battements de mon coeur. Je monte près de la paroi d'un immeuble. Elle est faite avec un béton de sable fin. Je la regarde, c'est lumineux, réel. Je la touche : ça fait exactement l'effet escompté. Je me dis que c'est fort, que tout est vraiment comme dans la réalité. J'essaie de regarder en bas, mais le rêve a tendance à disparaître. Je déplace donc lentement mon regard le long du mur. Je jette un coup d'il au loin, il y a un château. Je me dis que ce serait bien cool d'aller voler près de lui. Je me faux-réveille. Perte de lucidité.
Je suis dans un espèce de dortoir. A ma droite il y a Dibal, devant moi se trouve un pote à lui. Je lui dis (?) que j'ai fait un rêve lucide. Encore plus devant, il y a un mec que je connais qui dit qu'il a beaucoup de collections de dessins animés comme "Les Mystérieuses Cités d'Or", "Capitaine Flam"... Avec Dibal, on essaie de faire un autre rêve lucide. On se retrouve dans un restaurant. Je m'assieds à une table, lui à une autre plus loin à droite. A ma table, il y a un mec qui a dans son assiette un filet de poisson avec du riz. Il n'en veut plus et propose les restes aux gens de la table. Je m'apprête à en prendre un peu quand le mec assis à ma gauche, un asiatique, se rue sur l'assiette et prend presque tout, le plus impoliment du monde. Je me retrouve à discuter avec ma mère. Je lui dis que j'ai rendez-vous avec d'anciens collègues à 15h00 à (la ville de) "Thon". Il est près de 14h00, elle me dit que ça va être juste. J'ai un doute sur l'heure, car je trouve vraiment bizarre le fait d'avoir pris un rendez-vous dans si peu de temps dans une ville aussi éloignée. J'essaie de me remémorer le coup de téléphone que je leur ai passé, ça me réveille.
Commentaires
Ici, la lucidité intervient au milieu d'un rêve assez long. Comme la dernière fois, elle disparaît avec un faux-réveil. Ce matin là, je m'étais rendormi en pensant à la méthode MILD de Stephen LaBerge.
On aurait pu croire que monter des escaliers à vélo aurait induit la lucidité. Mais non, c'est le fait de subir les bouffonneries d'agents de la RATP qui me paraît impensable. Je prends la fuite, et aussitôt sorti de la bouche de métro je deviens lucide et me mets à flotter. Encore une fois, j'ai conscience de ma respiration et de mon cur.
J'ai une vision vraiment très nette et détaillée du bâtiment qui me fait face. Le sens du toucher est lui aussi très fidèle. C'est bizarre, si je bouge la tête trop vite l'image a tendance à disparaître, exactement comme pour les images en 3D où il faut loucher.
Rêve n°3 - Samedi 04/09/1999 (9h45) - "Rencontre avec Goldorak"
Je joue à un jeu avec des amis, il faut marcher sur des murs en ruine. Je fais attention de ne pas tomber. (...)
On a un repas de famille. Je vais regarder une table, il y a des inscriptions. Puis c'est la fête, il y a un grand écran plat sur un mur, avec une démo Atari ST. Il y a juste un pauvre objet en 3D fil de fer qui tourne et des étoiles derrière. Il y a aussi une musique des Two Unlimited. Il y a plein de jeunes, on se prend par les mains, on lève les bras et on saute au même rythme que les étoiles. (...)
Je me retrouve à la maison, en train de dormir dans mon lit. Malgré cela, je vois et j'entends très bien. Il y a ma mère qui me dit que je me suis épuisé à le fête. Elle met en place au plafond un appareil qui est censé me remettre d'aplomb. (...)
Je me retrouve dans la rue, il faut que je rentre chez moi pour me soigner. Il fait nuit. Un mec m'interpelle, il veut que je lui prête ma carte grise. Je lui dis qu'il n'en est pas question, et puis de toute façon c'est une voiture de location. Il m'envoie une insulte, et va chercher plus loin. Finalement il rentre dans un magasin qui est ouvert, le gérant accepte de lui prêter sa carte grise. Je continue mon chemin en direction de chez moi, et je me dis que ça irait plus vite en volant. Je me mets à flotter dans les airs, sans position particulière. Je m'étonne de voir des images aussi lumineuses fluides et colorées. Tout à coup, je réalise que ce n'est pas normal, que je suis donc dans un rêve lucide ! Je regarde en bas, il y a des champs, des clôtures... Et moi je vole au dessus de tout ça. Je me dis : "Tiens, c'est bizarre : à chaque fois que je prends du plaisir à voler, il y a toujours des fils électriques pour me gêner !". Aussitôt, une ligne de téléphone apparaît juste devant moi. Je me dis qu'il n'y a rien à craindre, et je la traverse sans problème. Ca me rend très joyeux. Une ligne à haute tension apparaît, je la traverse elle aussi sans problème. Je me dis que je suis vraiment maître de la situation.
Mais je prends trop d'altitude, des nuages commencent à apparaître et à me gâcher la vue du sol. Je me dis : "Ah non ! Je vais pas me laisser faire !". Je pense très fort à descendre : à chaque clignement d'il, je me rapproche du sol, par paliers. Je me dis : "Super ça marche ! Je fais vraiment ce que je veux !". Me sentant complètement maître de la situation, je me mets à voler à fond en ligne droite. Le paysage défile à toute vitesse. Il y a d'abord des champs plus ou moins cultivés, puis le décor devient surnaturel. A perte de vue, il y a des plantes hautes comme du maïs, mais de couleur bizarre : peut-être bordeaux et rouge. Je m'émerveille de ce que mon cerveau peut fabriquer sans l'intervention de ma volonté. Puis je me dis que les champs c'est cool, mais que la ville c'est encore mieux. J'ai toujours eu envie de survoler Paris. Et puis non, je me souviens que j'avais prévu quelque chose de plus important à faire en rêve lucide : demander à Actarus pourquoi il fait deux demi-tours sur son siège quand il passe du poste de pilotage de sa soucoupe porteuse à la tête de Goldorak. Je me demande si j'arriverai à faire apparaître Goldorak, héros de dessin animé, dans un décor aussi réaliste. A ce moment, je distingue à l'horizon un objet volant qui se dirige vers moi. On se croise à pleine vitesse. Je me dis que c'est vraiment trop fort, c'est bien le vrai Goldorak ! Il ne faut pas que je le perde. Il revient vers moi, on se recroise. J'essaie de le suivre, en me disant qu'il faudrait qu'il atterrisse. Aussitôt, il se pose dans le "maïs". A ce moment je me pose une question : "Où vais-je rencontrer Actarus ? On ne l'a jamais vu descendre de Goldorak !". Anxieux, je ne trouve pas de réponse. Je me réveille.
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Quel merveilleux rêve ! J'étais vraiment très lucide, j'avais l'impression d'avoir toute ma tête. Non seulement j'arrive à surmonter les éléments indépendants de ma volonté, mais en plus j'arrive a me souvenir de ce que je veux faire et à le concrétiser, du moins en partie.
Tout d'abord, je maîtrise les fils électriques. Combien de rêves ai-je fait, heureux d'être en train de voler mais terrorisé par des fils électriques que j'ai peur de toucher ? Ici, rien de tel : je sais que je suis en train de rêver et que je n'ai rien à craindre. Et ça marche !
Ensuite, je monte à la hauteur des nuages comme un ballon gonflé d'hélium. Avec un peu de volonté, j'arrive à redescendre à une hauteur agréable. C'est marrant, à chaque fois que je cligne de l'il ça fait comme un changement de diapositive.
Délivré ce ces soucis, je peux enfin voler comme bon me semble. Je souviens même de que j'avais prévu de faire lors mon prochain rêve lucide ! Et j'arrive à faire apparaître Goldorak...
Ce qui me bloque, c'est de ne pas savoir comment les choses vont se passer. Je ne me souviens pas avoir vu Actarus sortir de Goldorak dans le dessin animé, ou alors très rarement, lors de crashs... Ca m'a paniqué, et je me suis réveillé.
Dans ce rêve, je n'ai pas eu du tout conscience de mon corps. J'avais vraiment l'impression d'être libre. Ce soir là, j'avais un peu regardé ma lampe en pensant aux phosphènes.
Rêve n°4 - Samedi 11/09/1999 - "Le voisin maniaque"
Je suis dans mon nouvel appartement. Il y a un voisin qui met sa musique à fond, la porte ouverte. Je vais le voir et lui demande de bien vouloir fermer sa porte. Mais c'est un maniaque, il veut absolument venir trafiquer mon PC (ou ma voiture ?). (...)
Je décolle à la verticale et du coup je sais instantanément que je rêve. Je fais quelques pirouettes au dessus des prés, c'est cool. Comme l'autre fois, je me retrouve attiré vers le haut, comme un ballon gonflé d'hélium. Un minimum de volonté me suffit pour redescendre à une hauteur raisonnable. Je sens ma respiration, ample et assez rapide. Elle semble être à la fois dans mon corps onirique et dans mon corps physique. Mais je ressens une impression très bizarre : c'est comme si une inspiration dans le corps onirique correspondait avec une expiration dans le corps physique, et inversement. Perte de lucidité.
Je retourne chez moi. J'aperçois un ordinateur portable posé sur un meuble. Il y a quelque chose de bizarre. Je suis dégoûté, le maniaque est venu le trafiquer en mon absence.
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Je me souviens très peu de ce rêve. Au réveil, je ne m'en suis pas souvenu tout de suite, comme pour un rêve normal. La veille, je n'avais rien fait de spécial. Pourtant, il est arrivé, comme ça, spontanément. On dirait que je suis sur la bonne voie !
Dès que je m'envole, je sais que je rêve. Alors que d'habitude, je trouve ça normal. Comme dans le rêve précédent, je survole des prés et involontairement je m'élève très haut dans le ciel. En fait, quand je vole, j'ai plutôt l'impression d'être un ballon qui se déplace au gré du vent. Par rapport à la dernière fois, j'arrive à redescendre beaucoup plus facilement. Chose étrange, cette impression de respiration inversée par rapport au corps physique. Je n'avais jamais songé à une telle chose auparavant.
Par rapport au rêve précédent, j'ai surmonté les éléments perturbateurs plus facilement. Par contre, j'étais beaucoup moins lucide, et ce rêve ne m'a laissé qu'un vague souvenir. Je pense que c'est lié au fait que je n'étais pas en super forme en me couchant.
Rêve n°5 - Mardi 30/11/1999 (8h40) - "Pourquoi tu voles, toi, O ?"
Je suis dans le hall d'une station de métro. On en entend un qui arrive. Je me précipite vers le couloir de gauche en volant. Une fille court vers celui de droite. Quelqu'un lui dit qu'elle se trompe. Elle répond qu'elle sait quand même ce qu'elle fait, depuis le temps... De toute façon, on a loupé le métro. Je me dirige vers la sortie, en volant à environ 2,50 m de haut. Au niveau de la porte, je croise une bande de 3 ou 4 jeunes des banlieues. L'un d'eux m'interpelle : "Pourquoi tu voles, toi, ho ?" et autres questions du même genre. Je file en vitesse dehors.
A l'extérieur, c'est la campagne. Il y a une place déserte. Je vais me cacher derrière un camion. Je trouve je ne sais où une feuille sur laquelle est inscrit ce que je viens d'entendre : "Pourquoi tu voles, toi, O ? Pourquoi ... toi, O ?". Les O sont écrits d'une autre couleur. Je trouve bizarre qu'il y ait écrit "O" au lieu de "ho". Je me dis : "J'ai quand même le droit de voler si j'en ai envie, non ? Tiens, je peux voler. Je dois être en train de rêver, alors". Je décide de m'envoler dans le ciel. Mais il y a deux immenses lignes à haute tension qui passent à cet endroit. Chacune contient au moins une centaine de câbles. Pour une fois, je raisonne un peu : "Il n'y a quand même pas des fils électriques partout. Si je vise un coin dégagé, je ne risque rien du tout.". Je m'envole dans la direction prévue. Je vois des faisceaux de fils de chaque côté, mais ça va, je suis suffisamment loin d'eux. Je jette un coup d'il en arrière : je viens de frôler un fil du téléphone, mais c'est passé. Du coup, je monte bien plus haut que les lignes électriques et je les regarde au dessous de moi.
Je me retrouve dans une forêt, en train de voler à faible vitesse au niveau de la cime des arbres. Il n'y a plus du tout de fils électriques. J'avance librement, en admirant le paysage. Je suis à présent bien lucide. Je me prends quelques branches dans le visage, c'est marrant. Je sens que mon cur et ma respiration s'accélèrent de plus en plus. J'essaie de mieux respirer, mais ça me réveille.
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Voilà un rêve pas très long et pas très lucide. Je constate le grand retour des fils électriques, ça faisait longtemps. Mais cette fois j'ai suffisamment de bon sens pour les contourner.
Cette fois, je deviens lucide parce qu'un personnage de rêve me fait remarquer que je ne suis pas "normal". Sans ça, je ne me serais sûrement aperçu de rien.
Rêve n°6 - Dimanche 09/01/2000 (7h41) - "Cloud Field"
Je prends soudainement conscience que je suis en train de rêver. Tout est vide, il fait noir. J'essaie de faire venir la lumière, mais en vain. J'essaie de faire apparaître des choses, mais rien ne vient. J'attends un peu, puis une image arrive. C'est un dessin représentant un ciel, légèrement nuageux. C'est comme si j'étais devant un écran de cinéma. Il y a quelques nuages : en fait, ce sont de petits papiers rectangulaires sur lesquels sont dessinés des nuages. Ils s'approchent vers moi en tournant lentement. Je les observe. Je me dis qu'il faut vite trouver autre chose à visionner, car je vais me réveiller si je suis à court d'idées. Je sens un peu mon corps dans mon lit. Puis je me dis que de toute façon, je n'ai qu'à attendre et observer. Les nuages continuent à tourner, il y en a de plus en plus. Puis le paysage devient réaliste, comme si je volais à très basse altitude. J'ai un peu l'impression d'être une caméra fixée sur un insecte. Je passe dans les rues, en observant les maisons. Tout est extrêmement réaliste, exactement comme à l'état de veille. Ca ne m'étonne presque plus. Puis je me retrouve couché sur le dos, dans un espèce de wagon. Il y a plein d'enfants. Tout à coup, je prends conscience que c'est la première fois que je vois des gens en rêve lucide ! Ca serait bête de ne pas en profiter. Je regarde s'il n'y a pas des filles dans le coin. Non, il n'y a que des enfants et des femmes d'un âge certain qui ne me disent rien qui vaille. Frustré, je mets la musique de X-OR. Une fille sort de je ne sais où, je l'attrape brusquement et elle me tombe dessus. L'émotion de réveille.
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Ce rêve est très étonnant. Tout d'abord, je suis lucide durant toute sa durée. Il commence dans le vide total, et je le vois arriver. J'essaie d'allumer la lumière, certainement parce que j'ai lu ça dans d'autres récits de rêves lucides. Ensuite, je prends le temps d'observer le rêve, comme un spectateur.
C'est marrant de voir les croyances que l'on a en rêve, je suis persuadé que je vais me réveiller si ce n'est plus moi qui tire les rennes...
Au final, je me réveille sur le dos, approximativement dans la même position que celle que j'avais dans le rêve.
La veille, j'étais allé voir Sixième Sens au cinéma, puis à La tête dans les nuages.
Rêve n°7 - Dimanche 02/07/2000 - "Regardons les immeubles"
Je suis chez mes parents. C'est mon anniversaire. Il y a d'anciens collègues de boulot, ça me donne envie d'aller leur rendre visite au bureau. Je rentre, et je rencontre d'autres collègues. Puis je vois le quartier d'en haut : il y a des hangars, le sol semble maintenu au dessus d'un ravin par des piquets. Il y a même une voie ferrée qui s'arrête là. Je remarque aussi plein d'énormes insectes qui se promènent. Je retrouve d'anciens copains de l'internat, dont l'un est devenu agriculteur. Je rentre dans les locaux. Il y a de longs couloirs courbes. Les portes se ferment brusquement, je ne sais pas comment je vais sortir. Je monte sur les toits. Au loin, j'aperçois l'Hôtel des Invalides. J'entends une musique qui reprend un thème classique sur Atari ST. (...)
Je cherche un magnétoscope. Dans un magasin, je trouve le plus gros du monde : il est aussi haut que moi, avec des sièges et un écran plat 17 pouces intégré. Je veux l'acheter. Il y a des vendeuses, mais elles prennent la fuite. (...)
Je suis dans une ville, sur les hauteurs. J'avance et je regarde en haut : je vois la cime des immeubles. Je trouve que l'image est toute terne, presque sans couleurs. Je ne trouve pas ça très normal, j'essaie de l'améliorer. Du coup, je prends conscience que je suis en train de rêver. L'image est maintenant lumineuse, colorée, étincelante. Je sens mon corps couché sur le dos, en train de respirer doucement. Je vois le haut des immeubles défiler, comme si j'étais couché sur le toit d'une voiture. Je vois passer beaucoup de buildings. Je n'ose pas changer la direction de mon regard, de peur de me réveiller. Je jette un petit coup d'il sur la droite, mais c'est flou. Je me remets à regarder vers le haut. Les immeubles défilent encore un moment, puis je me réveille doucement. Je suis dans la même position que dans mon rêve.
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Voilà 6 mois que je n'avais pas fait de rêve lucide. Ce coup-ci, c'est le manque de couleur de l'image qui déclenche ma prise de conscience. Encore une fois, je crois que si je change la direction de mon regard l'image va devenir floue et je vais me réveiller. Je me contente donc de rester immobile et de regarder passer les immeubles.
La veille, j'avais passé la journée avec des copains et on était allé au Palais de la découverte. Le planétarium m'avait beaucoup impressionné.
Rêve n°8 - Dimanche 27/08/2000 - "Mais j'ai pas de sur !"
Je suis chez mes parents. Il y a une fille que je crois être ma sur. Elle me parle d'une construction que notre père lui a faite. Elle me la montre : il s'agit d'une espèce de cage en bois, d'environ 2 mètres de haut, 2 mètres de large et 3 mètres de long. Je m'aperçois qu'il y a aussi plein de morceaux de métal soudés entre eux et vissés dans le bois. C'est un véritable sac de nuds, il y a des morceaux dans tous les sens. Je trouve ce monument vraiment étrange : jamais mon père n'aurait pris le temps de construire un objet aussi compliqué qui ne sert à rien. Et cette fille m'intrigue : quand ma mère parle de ses enfants, elle dit "mes garçons". Mais non, je n'ai pas de sur ! Ca veut dire que je suis en train de rêver ! Je prends conscience de ma respiration. Le décor est pauvre, mais solide. J'essaie de m'envoler, en vain. J'essaie de faire venir des gens : deux anciennes camarades de classe apparaissent, comme des figurantes. Un bruit extérieur me réveille à moitié. Le rêve s'arrête.
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Et voilà, un nouveau rêve lucide. Ca faisait longtemps. Depuis quelques jours, je m'étais un peu remis à la respiration consciente. Apparemment, ça a porté ses fruits. Mais ce rêve est loin d'être extraordinaire. Le fait que je prenne conscience que je rêve ne change pas grand chose à ma perception, le décor reste gris et sombre. Je n'ai pas plus de pouvoirs que dans la réalité. Quand j'essaie de faire apparaître des gens, ça marche mais ce sont plus des images que des personnages. Et une fois réveillé, pas moyen de replonger dans le rêve.