EXTRAITS DU JOURNAL DE RÊVES LUCIDES OU ASSOCIÉS DE CHRISTIAN

février 1982

(Version zéro du 22 février 2001 — fichier évolutif)

---------------------------------------------------------------------------------------

Rêves du 1er février 1982 Paris, Trocadéro

RÉVEIL À 7h 30

Contexte onirique : rêve associé inapparent : " le jour de 25h "

Je me trouve dans une chambre avec ma sœur Catherine et une personne qui vient du Nord d'une île ou d’un continent d'un pays lointain, peut-être au pôle Nord. Catherine s’adresse à Olivier et soutient que, au moins, ce type-là a vécu, puisqu'il a connu ces contrées. Je ne suis pas d'accord. Cette personne se trouvait là-bas parce qu'en réalité c'est son pays : il y est né, il en vient.

Je veux régler l'heure sur l'horloge de la lampe à pied près de mon lit. Le cadran régleur affiche 25 heures car, dans cette région du monde, la journée dure un peu plus longtemps en raison de la situation géographique.

J’aperçois avec horreur une fourmi ailée gigantesque sur le sol. Je fais tomber un objet métallique qui l'atteint au milieu du corps et l'immobilise. Puis j'en vois une autre, puis d’autres encore. Des insectes partout ! Ça grouille. Je dis à Catherine que ça ressemble à un cauchemar. Où aller?

Ce rêve passerait inaperçu s’il ne se situait pas dans la même série que le rêve qui suit et qui devient petit à petit lucide. En l’examinant mieux, on y trouve deux types d’éléments " associés " à la lucidité : l’un directement conscientiel, celui où le " je " du rêve constate l’aspect cauchemardesque de la situation, sans pour autant parvenir à une prise de conscience ; et l’autre lié au contenu, sous la forme d’incongruités, comme le jour de 25 heures ou le gigantisme et le nombre des fourmis ailées.

Au fil des années, un autre élément d’analyse a fini par émerger : la présence d’insectes semble liée, de façon régulière, à la proximité d’un état de conscience particulier, comme dans mon rêve du 27 janvier 1982.

Rêve ordinaire puis lucide : " Une mer de boue blanche " suivi de " Détaché d'un gros personnage "

… J’erre dans les couloirs d'un bâtiment scolaire. J'ai besoin d'une arme. Je ferme une grille et casse une vitrine d'armurerie. Il faut que je fasse vite car quelqu’un me suit et va ouvrir la grille. La vitrine cède sous mes coups, mais je n'obtiens que des revolvers à mèche, inefficaces.

Je surgis dans un endroit où je retrouve quelqu'un que je connais pour l'avoir déjà rencontré auparavant. C'est un jour ou une tombée de nuit sombre. Il se produit des événements étranges. Nous nous trouvons sur une sorte d'esplanade qui forme balcon, dans un pays comme le Sénégal, et, en bas, s’étale une mer de boue blanche qui bouillonne un peu. Mon apparence est celle d’un type gros et rondelet, en maillot de bain à forme de short, et je demande à mon interlocuteur, que je sais susceptible de fournir des explications, de me dire ce qui se passe. Il répond que je peux sauter dans la boue, (l'orthographe ou) le langage en a été vérifié. Après, nous pourrons partir plus loin pour obtenir des explications.

Ma jambe me brûle en un endroit. Il m'explique que c'est elle qui détermine la quantité d'eau dont j'ai besoin. Je lui annonce qu'il va assister à quelque chose de particulier et je fais surgir l'eau de mes mains. J'ai déjà conscience qu'ici je peux plus que dans le monde de l'éveil. Nous descendons dans la mer de boue par un côté.

Je deviens lucide et je regarde les gens en maillot de bain. Ils n'ont pas l'air heureux. Je descends et commence à devenir distinct du gros qui continue à avancer sans moi tandis que je reste sur place. Maintenant je suis dédoublé et j'ai l'impression d'être un spectateur participant. Je réfléchis : il ne sera pas possible de nous rendre où voulait aller mon interlocuteur, car cela prendrait trop de temps, et si je fais un effort mental trop important, je risque de chambouler le rêve. Je m'efforce de ne pas réfléchir et de rester dans la perception. Je regarde autour de moi. Sur le pas d'une porte, je vois une jeune Sénégalaise dans la misère et je pense à ce qu'elle serait, bien vêtue, car elle a un corps magnifique. Sans doute fais-je ce rêve parce que j'ai vu hier la misère dans les rues du Sénégal. Je m'arrête devant une porte. Au fond, un escalier et de la lumière, et l’image de la sénégalaise. Je pense à rejoindre ceux qui s'éloignent, mon interlocuteur et mon double rondelet, pour continuer le rêve. Maman dit qu'elle a encore remarqué certaines choses et que, dans une pension, il est formellement édicté qu’on - la sénégalaise - ne peut donner la fessée à son petit frère qu'à la dernière extrémité.

Il faut bien se frotter les jambes pour arriver dans ce pays.

Rêve qui devient progressivement lucide en passant de l’état ordinaire à la demi lucidité puis à la lucidité complète. À la fin lucidité j’essaie de gérer la lucidité pour ne pas perdre le rêve car je tends à me laisser entraîner dans des réflexions qui me font quitter la perception onirique. La fin du rêve montre que je passe d’un récit déterminé à ce qui, à l’état de veille, équivaudrait à des pensées imagées, puisqu’un personnage qui n’appartient pas à la scène précédente, intervient brusquement (" Maman dit qu'elle a encore remarqué certaines choses "). C’est pour moi un phénomène courant : j’ai le sentiment de passer d’une zone onirique très définie à une autre plus indéterminée et où s’élaborent volontiers les commentaires des rêves que je viens de quitter, sans qu’il s’agisse de faux éveil et alors même que je n’ai pas encore émergé du sommeil.

---------------------------------------------------------------------------------------

Rêves du vendredi 5 février 1982 Paris, Trocadéro

RÉVEIL À 6h40

Rêve associé = déplacement à grande vitesse : " L’autoroute qui avance toute seule "

Je me suis placé dans la bande de l'autoroute qui avance toute seule pour rentrer à Paris. Je suis bien protégé entre les deux remparts de béton. Je mets un papier vert dans ma poche, genre fiche de bibliothèque. J'ai avec moi un stylo et un carnet. Au bout d'un moment je les range aussi pour qu'ils ne s'envolent pas. Le double rempart creux accélère. Il se déplace à toute vitesse. J'arriverai à Paris sans avoir à prendre le train. Néanmoins la vitesse m'inquiète. Je sais que ça va ralentir en arrivant à Paris. Je me rends compte que ça ralentit aussi à l’approche de bourgades, pour laisser passer un train.

À un moment, je vois arriver une voiture, mais elle se détourne de l'endroit où je me trouve. Le tronçon d'autoroute ralentit près d'un chemin de fer. Zut, un gendarme se trouve là, et il m'a vu. Si je reste sur l’autoroute, je me ferai coincer plus loin, car il va téléphoner au poste qui est sur le chemin. Je saute donc du tronçon. Je n'ai pas ma carte d'identité, la journée s’annonce mal. Je passe devant le gendarme. C'est un Indien moustachu. Il me regarde sans me voir. Aurais-je inconsciemment fait fonctionner le truc télépathique qui me permet de passer inaperçu ?

Le nom de la ville est Havre-Coubertin, le même que celui d'un endroit de Paris où je me rends régulièrement. Je pense qu'autrefois Paris était un ensemble de petites villes ou de villages et que chacune disposait d’une station de métro. Aujourd’hui, ce nombre est passé à deux. Maintenant que Paris ne constitue plus qu’une seule ville la quantité de stations semble disproportionnée, mais en réalité il faut tenir compte de la taille.

Une femme aux cheveux courts m’explique que je m'y suis mal pris pour l'épreuve l’histoire, que j’y suis mal préparé. Elle fait passer un film, dont elle arrache une partie pliée sur plusieurs épaisseurs, pour me montrer la justesse de ses dires.

Rêve signalé ici en raison du sentiment de déplacement à grande vitesse, caractéristique du rêve associé, notamment de vol (" Le double rempart creux accélère. Il se déplace à toute vitesse "). Ce sentiment est perdu quand une préoccupation très quotidienne prend le dessus (" Zut, un gendarme se trouve là, et il m'a vu ") – à ce détail près que je ne conduis pas.

---------------------------------------------------------------------------------------

Rêves du samedi 6 février 1982 Paris, Trocadéro

RÉVEIL À 10h45

Rêve associé : " La lampe qui ne s'allume pas "

La radio, ou le journal, nous apprend que monsieur Sandjivy est mort, dans un immeuble en forme de case… tué par des gangsters. Mais la télévision et les journaux ont déformé les faits : ces gens se trouvaient dans un magasin, plus précisément cela se passait dans une boutique d’une villa située dans l'immeuble en question.

En réalité, on retrouve monsieur Sandjivy. Il vient à la maison et doit téléphoner à madame Sandjivy pour la rassurer. C'est un moment important, et pourtant tout le monde semble s'éloigner pour téléphoner. Je vais dans ma chambre et j'essaie d'allumer ma lampe en pensant que la lumière va s'allumer, mais sans résultat. Je me fais avoir à chaque fois ! J'essaie toutes les combinaisons entre le bouton de lampe et la commande murale. À un moment, je dois remettre la prise de la lampe dans la fiche au-dessous de l’interrupteur du mur. Pour cela je rapproche la table de chevet. Quand enfin j'allume, c'est au moment où je n'y ai pas pensé.

J’ai une conversation avec Luc et Claude Sandjivy. Je demande à Luc pourquoi leur père et eux étaient traqués par des gangsters. Luc répond en s’adressant à Claude qu’il s'agit d'un problème personnel de Claude dont ce dernier ne veut pas parler.

Exemple de ce qu’on a appelé par la suite le " ligth Switch Phenomenon ", fréquent au cours des rêves lucides ou en passe de le devenir.

__________________________________________________________

Rêves du mardi 10 février 1982 Paris

Contexte onirique : rêve ordinaire

Une sorte d'entrepôt où sont exposées des denrées de Gurdjief sous un autre nom. Des amandes ? J’y reviens régulièrement. Au bout d’un certain temps, nous apprenons qu’il va falloir déménager. Ma main touche un chat. En fin de compte, ce chat a eu des petits avec la chatte. Je vois un instant qu'ils sont artificiels et ressemblent à des souris artificielles colorées en vert et rouge, mais ce sont des vrais chatons.

En partant nous ne pourrons pas les emmener avec nous. Pourtant nous demandons à les adopter, sans le penser. Mais les chats ont d'autres projets.

Rêve qui se poursuit après l’éveil

La petite fille (impliquée dans l’histoire précédente) grandit. Un jour elle est dans la rue et elle croise un vieil homme avec un ours qui a une longue barbe blanche et qui ressemble ainsi à un vieil homme. Il la regarde avec un drôle de sourire. Elle poursuit son chemin. L'ours la suit. Le vieil homme le rattrape et l'ours se met à le poursuivre. Elle fuit dans l'autre sens pour avertir son père.

(Suite bien que réveillé :) Sa mère dit qu'elle a appris à ériger des défenses mentales.

Les incorporations de stimuli extérieurs dans le cadre du rêve ont fait l’objet d’une abondante littérature. On parle moins du phénomène inverse qui consiste à voir le rêve se poursuivre, généralement brièvement, alors que l’on a déjà émergé du sommeil. Phénomène à ne pas confondre avec un semi ré-endormissement qui conduit à plonger de nouveau, de façon brève, dans le rêve, comme dans le cas du rêve du 13/1/82 à 6h20.

---------------------------------------------------------------------------------------

Rêves du Jeudi 11 février 1982 Paris, Trocadéro

RÉVEIL VERS 8h20

Rêve associé = faux éveil en fin de rêve : " prendre l’avion "

Nous devons prendre l'avion. Je mets des affaires appartenant à un membre de la famille dans une valise qui doit être expédiée par avion. Mais, au moment de l’enregistrement, cette valise est placée transversalement sur le tapis roulant. Prendra -t-elle le bon avion ? Lorsqu’elle a disparu, je vais dans la maison située sur l’emplacement des anciens bâtiments. J’y trouve un nouvel arrivé. Je lui demande s'il n'a pas le bouquin que je cherche. Mais non. Juste une BD avec un personnage dans un décor plus petit que l'autre.

Retour à l'aéroport. J'y ai acheté, en Amérique, des serviettes et des nappes à un sorcier indien. La nappe est magique, mais pas vraiment. Papa me dit qu'il faut avoir suivi des rites particuliers, avoir donné quelque chose en échange de la nappe, puis quelque chose en échange du quelque chose. Or je me suis contenté de payer. Et je n'ai pas donné quelque chose en échange de mon paiement.

Il faut prendre l'avion. […] Maman et moi nous trouvons près du boulevard Saint-Germain. Nous allons être en retard à l'aéroport. Pour quelle heure le départ est-il prévu ? Vers 11h-12h. Je trouve que ça manque de précision. J’ai des affaires à récupérer avant de partir. Au risque de louper l'avion ? J’aurais également des produits à prendre pour Maman. Des cigarettes ? En fait l'avion n'est pas un appareil conçu pour un grand voyage mais pour un voyage d'État à État (aux USA). Il est donc possible de laisser des affaires sur place et les retrouver par la suite. Notre manière de prendre l'avion signifie quelque chose.

Nous nous apprêtons enfin à monter l'avion : nous sommes dans les couloirs qui y mènent. Le terme " PA-PRAS " désigne différents stades d'accélération, l'un lorsqu'on est en dehors de l'avion, l'autre lorsqu'on est dedans. On peut se boucher les oreilles, mais si on essaie de s'habituer à l’effet de l’accélération, on peut y arriver.

Pré-réveil : après le rêve, j’envisage de continuer à dormir afin d’être reposé. Après tout, c'est un rêve anodin, pas besoin de le noter. Or Marcotte me dit que les rêves d'avion sont très importants. Que lorsqu'il faisait de la télépathie, les rêves d'avion l'avertissaient qu'il progressait. Idem pour Jean.

Plusieurs éléments associés au rêve lucide apparaissent ici. Tout d’abord la tendance à vouloir trouver une signification à un élément du contenu : " Notre manière de prendre l'avion signifie quelque chose ", donc à interpréter un élément du rêve. Ensuite, l’effet d’accélération typique du vol : " différents stades d'accélération, l'un lorsqu'on est en dehors de l'avion, l'autre lorsqu'on est dedans ". Enfin, le faux éveil où j’obtiens un commentaire du rêve qui vient d’être fait. Ces éléments semblent indiquer un rêve lucide proche, pour peu que le dormeur continue sa nuit de sommeil, ce que tend à confirmer le rêve qui suit.

RÉ-ENDORMISSEMENT APRÈS 8h20

Rêve lucide de sortie hors du corps

Préparation au sommeil: L’engourdissement me gagne. Une route m’apparaît et prend la forme d’une corde. J'aurais tendance à me laisser descendre mais je sais qu'il est préférable de monter. Vient un moment où je suis à la verticale de mon corps et me sépare de lui. À ce moment, je pense que la séparation a bel et bien lieu.

Lucidité d’endormissement qui prend la forme d’un rêve de sortie hors du corps. Mon journal n’indique pas si l’expérience s’est arrêtée là, si elle s’est poursuivie par un rêve ordinaire, ou si elle a eu une suite que j’ai oubliée.

---------------------------------------------------------------------------------------

Rêves du 22 février 1982 Paris, Trocadéro

RÉVEIL À 8h00 (rêves non rapportés)

RÉVEIL À 10h30

Rêves lucides de paralysie

Deux endormissements avec paralysie suivie de conscience.

Première paralysie : je demande à savoir ce qu'il y aura à l'agrégation. Puis je me demande si j'en ai le droit. La peur revient.

[…] Deuxième paralysie : Je veux sortir de mon corps. J’adresse même une supplication pour cela. Mais sans résultat. Ma radio fonctionne. Je pense qu’il faudra que je note ce qui s’y dit. Je l'éteins, mais elle continue à marcher. La pression du sang dans les oreilles est trop forte.

Note : dans le deuxième rêve de paralysie, la différence est bien marquée entre le cours du rêve (j’éteins la radio) et la paralysie qui devrait déboucher sur la sortie hors du corps (" Je veux sortir de mon corps ").

---------------------------------------------------------------------------------------

Rêves du 26 février 1982 Paris, Trocadéro

RÉVEIL À 9h40

Contexte onirique : rêves ordinaires

Je me trouve dans le bâtiment d'une grande école. Je prépare mes bagages. L'un d’eux a disparu. Je pose l'autre dans les escaliers et fais le tour intérieur du bâtiment. Les gens présents sont tous des étudiants, mais des étudiants des grandes écoles. Semblables à ceux de la fac, mais différents. Quand je reviens à l'escalier d’où je suis parti, ma valise à disparu. Je proteste. Quelqu'un me dit que je n'aurais pas dû la laisser. Car à 85 ans certains élèves qui se font expulser de certains cercles volent les bagages et les apportent dans des avenues, au-dehors, où seuls les esclaves ont accès et où je ne pourrai jamais aller. Mon seul bagage ! Mais après tout ce n'est pas si grave.

Je peux prendre, à un moment, le visage du Dieu Thor.

Rêve associé : faux éveil de notation.

Je résume mes rêves précédents.

 

---------------------------------------------------------------------------------------

Rêves du samedi 27 février 1982 Paris

RÉVEIL À 8h30

Contexte onirique : rêves ordinaires

Nous sommes un groupe de conjurés et nous trouvons un nid d'oiseaux dans le même cas que nous. Ils s'apprêtent à enlever les oiselles qui leur sont dues. Le nid se transforme en bracelet ou anneau pour moi. Il y a même une devise de bouddha, pour moi, qui me suggère de m'intéresser aux filles.

[…] Nous parlons d'Alphonsi. Pour Morichère, ce type devrait se marier. Il a l'air maladif. Je réponds que même s'il n'a pas la qualité d'un orateur, son exposé était clair.

Je fais photocopier tout ce que j'ai de Kant pour en faire un nouveau livre. Vient à passer quelqu'un, une prof femme, puis une autre. Je lui dis que je voudrais faire quelque chose sur Bertrand Russell. Mais je ne sais pas quoi.

La prof la plus jeune travaille sur quelque chose comme la structure de l'intemporalité dans l'informalité. Son sujet du prof est quelque chose dont il n'y a pas d'exemple mais un seul cas général, ou imprécis. Pour étudier ce cas elle doit prendre quelqu'un qui est fasciné par Loki, mais ce n'est pas commode. Ce genre de sujet n'est pas de tout repos, et il est dangereux de l'étudier. Il me vient à l'idée que c'est Loki lui-même qui doit se cacher sous les traits de son admirateur.

Peter Parker a eu soudain un pressentiment. S'il faisait disparaître Funegan maintenant, en le faisant tomber à travers l'asphalte des quais de la Seine, l'homme ne mourrait pas mais deviendrait autre : il revivrait comme simple shérif en Italie, inoffensif. Mais il ne l'a pas fait. " Cosmos, cosmos, pense-t-il. Quand tu nous fais voir quelque chose, tu nous trompe ". Il est question de l'intemporel. Funegan retire sa jambe qui avait commencé à s'enfoncer dans le trottoir comme s'il n'existait pas. Il a eu chaud.

Rêve lucide : " Le pont neuf en sous-sol "

Je prends un ascenseur et je descends. Je vais donc trouver mes problèmes. J'arrive dans une chambre étroite, et je la trouve trop petite. En ouvrant une porte j'agrandis l'appartement et ça devient plus confortable. L'une des portes donne sur l'extérieur. Il fait noir comme dans un gigantesque garage en sous-sol. Je traverse. Il y a des voitures qui sont comme des jets de feu qui passent de tous côtés. Miraculeusement aucune d'elles ne me touche.

J'arrive près d'un pont, probablement le Pont Neuf. En face il y a un bâtiment, sans doute la préfecture de police. Je décide de mettre des patins à roulettes pour aller plus vite. Là-bas je trouverai peut-être les renseignements dont j'ai besoin pour la première dissertation de l'agrégation. Je mets un patin, mais l'autre ne veut pas se faire réel, ce qui indique que je suis sur le point de me réveiller.

J’avais lu quelque part que descendre en rêve c’est retrouver son inconscient et les problèmes cachés et non résolus. Ici la solution consistait simplement à ouvrir une porte. Je passe rapidement à une préoccupation plus pressante en rapport avec ma situation de veille, sans résultat d’ailleurs.

Contexte onirique : rêves ordinaires (mais allusion au vol)

J'attends l'autobus. Lorsqu'il arrive, j'y dépose mes bagages puis je vais faire un tour, pensant que j'ai le temps. L'autobus s'en va. Tant pis, me dis-je, je prendrai le suivant. Puis je me rappelle mes bagages. Je cours après. D'autres personnes font comme moi, je ne sais pourquoi. Finalement l'autobus s'arrête et nous montons tous dedans.

Il repart et s'arrête aux Invalides, à l'endroit où on dépose les passagers des vols Air France. À partir de là il faut prendre le 30 ou le 31. Je suis un peu inquiet car je ne viens pas d'un avion. Nous sommes sur le rond-point d'attente et je dis à un type de la RATP que je n'ai que des bagages légers. Il me répond qu'il n'y a pas de problème. Mais je me rappelle que mes bagages n’ont pas d'étiquettes de vol.

Différentes histoires de super héros s'entrecroisent.

---------------------------------------------------------------------------------------

Rêves du dimanche 28 février 1982 Paris, Trocadéro

Rêve demi lucide = manipulation du rêve

[…]Pour m'amuser je prends la corde et je tourne. Dommage que j'aie mes lourdes chaussures et pas mes baskets. La corde est attachée à un train et pour échapper à ceux qui me cherchent je monte. Mais ils peuvent aussi attendre à l'autre bout. Je recommence cette scène du rêve en la modifiant un peu […]

---------------------------------------------------------------------------------------

 

RÉCAPITULATION DES RÊVES

POUR LA PÉRIODE DE FÉVRIER 1982

 

 

Date

heure

Liste des rêves

Type de rêve

Observations

FÉVRIER 1982

     

 

1

7h30

Le jour de 2h

associé

incongruïtés

2

 

Une mer de boue blanche

Détaché d’un gros personnage

lucide

 

3

       

4

       

5

6h40

L’autoroute qui avance toute seule

associé

vitesse

6

10h45

La lampe qui ne s’allume pas

associé

Light switch phenomenon

7

       

8

       

9

       

10

     

Rêve qui se poursuit après l’éveil

11

8h20

Prendre l’avion

associé

Faux éveil en fin de rêve

 

Après 8h20

 

lucide

Sortie hors du corps

12

       

13

       

14

       

15

       

16

       

17

       

18

       

19

       

20

       

21

       

22

8h00

     
 

10h30

 

lucides

paralysie

23

       

24

       

25

       

26

9h40

 

associé

Faux éveil de notation

27

8h30

Le Pont-Neuf en sous-sol

lucide

 
     

ordinaire

Allusion au vol

28

   

Demi lucide

Manipulation du rêve