EXTRAITS DU JOURNAL DE RÊVES LUCIDES OU ASSOCIÉS DE CHRISTIAN
JANVIER 1982
(Version zéro
du 17 février 2001 fichier évolutif)---------------------------------------------------------------------------------------
Rêves du 2 janvier 1982 Paris
RÉVEIL À 6H50
Rêve problématique en raison de la notation : " Librairie et règlement "
Je rencontre une fille de la fac, une blonde, celle qui suit actuellement une psychanalyse. Elle est plus jolie qu'en réalité, aussi bien de visage qu'au point de vue formes du corps. Je suis étonné. Je dois aller dans une librairie précise, mais au lieu de cela je laccompagne dans une autre plus proche pour lui trouver un livre. Au moment dacquérir le livre, la vendeuse (ou le vendeur) me dit que j'aurais dû prendre un ticket en entrant. De plus il m'aurait fallu d'autres tickets (de réduction ou d'autres sortes). Bref, je n'ai pas respecté les règlements de la librairie. Je vais à la caisse à l'entrée. Le vendeur est une sorte de Charly mais au regard sardonique. Je me fâche : j'ignorais leurs règles stupides, ils n'ont pas à embêter le client comme s'il était coupable, c'est à eux de faire passer plus correctement linformation, je n'étais pas au courant. Je me mets en colère et je hausse le ton.
[1708 (1696), chiffres mentionnés sans explication dans mon journal]. Nous avons chacun une partie de la librairie à consulter pour faire un résumé des uvres. Un collègue doit lire les uvres de Bouchet, auteur d'un cycle fameux qui passe à la télé. Mais, en livre, ça n'est pas très bon. Pour ma part, je lis les uvres d'une none qui raconte une histoire : comment elle en est arrivé là. On dirait des notes de cours, avec introduction, où elle rapporte ses impressions. L'introduction, si elle fait partie du cours, ne peut donc pas être personnelle, et il y a là une anomalie. À moins qu'elle n'ait été rajoutée quensuite. Ce travail de lecture parcellisée, qui échoit à chacun de nous, relève plutôt du concours.
En soi, ce rêve na rien de très particulier. Il reflète principalement mes préoccupations de lecture à lépoque où je préparais lagrégation. Mais en ce qui concerne la notation, il révèle un problème que jai régulièrement rencontré chez les rêveurs dans la tenue du journal de rêve : le mélange des éléments de réflexions appartenant à létat de veille avec le contenu du rêve. Ainsi lorsque jécris : " Elle est plus jolie qu'en réalité ", ce " en réalité " est-il pensé au moment où je rêve ou au moment où jécris le rêve ? Dans le premier cas, il sagit dun rêve lucide, ne serait-ce que par négation, puisque je suis alors capable de comparer le rêve en cours et létat de veille. Ce qui ma dailleurs conduit à noter en marge par la suite : " Etonnement en rêve ou rêve lucide ? " .]Dans le deuxième cas, il sagit dun rêve banal. Cest le contenu du rêve qui me permet ici de trancher cette question que je métais posée à moi-même, question au départ justifiée par lexistence dun rêve lucide un peu plus loin dans la même nuit. Ce récit montre quapprendre à noter ses rêves de façon objective, cest-à-dire sans mélanger les niveaux de conscience, requiert un apprentissage, dans la mesure où est concernée une recherche qui ne se restreint pas à linterprétation du contenu.
RÉVEIL À 9H45
Rêve lucide de sortie hors du corps : " Bien et Mal "
J'ai l'impression de sortir de mon corps par morceaux. Mais j'ai peur. Je me remets à croire aux démons et à Dieu en tant que forces du bien et du mal. Je me rappelle que Marcotte n'a peur de rien, mais ça ne m'influence pas assez. Je vois à travers mes paupières, ou alors elles s'ouvrent, et tout en étant à quelque distance de mon corps je vois bien que je suis à l'intérieur.
Ce rêve lucide a été obtenu après le réveil de 6h50, à la suite de lécoute dune cassette de relaxation
Il sagit ici dune lucidité de ré-endormissement. Elle nest pas très nette car le fait de se sentir en train de " quitter " le corps provoque, à cette époque, des sentiments de peur que jai du mal à surmonter. La lucidité na dailleurs pas duré très longtemps et les rêves suivants, qui se situent probablement dans le prolongement de celui-là, sont de type ordinaire, comme on le voit sur léchantillon qui suit.
Un homme qui est un esclavagiste, un garçon aux cheveux noirs dans un lit, et une infirmière. Le garçon répond à des paroles prononcées par l'homme. Il dit : " c'est simple, il y a dans le corps un repli avec du sang, il suffit de frapper et tout disparaît ".
L'infirmière fait remarquer à l'homme que le garçon a tout compris, si l'on interprète son discours. Et elle explique des éléments qu en réalité le garçon n'avait pas compris. Le désir, et l'objet gorgé de sang, c'est le sexe. Si l'homme s'approche, le garçon n'a qu'à frapper et le sexe reprend son état amorphe. Plus de désir.
Mais tous les rêves de cette nuit ne sont pas aussi ordinairement réductible à la seule interprétation. La lucidité perdue laisse tout de même des traces dans le courant de la nuit onirique, ce quindique le rêve qui fait suite, qui pourrait relever du faux éveil et qui de toute façon est un rêve associé sur la sortie hors du corps.
Rêve associé sur la sortie hors du corps : " Trop de bruit à Ulm "
Un garçon à lunettes vient se plaindre de ce que je fais trop de bruit la nuit, à Ulm. Je me fâche en expliquant que je me couche tôt pour me lever très tôt et que s'il y a du bruit dans ma chambre ce n'est pas moi qui en suis la cause. Peut-être vient-il d'un esprit frappeur ou est-il en avec mes sorties de mon corps, mais dans ce dernier cas, je n'en ai aucune conscience.
Quand ce garçon me quitte, il me vient à l'esprit qu'il faisait peut-être allusion à mon ancienne chambre (et non à celle que joccupe cette année en qualité dagrégatif). En effet, le nouvel occupant est en train d'emménager. Il est normal qu'il fasse du bruit.
Les rêves qui viennent ensuite reprennent un cours conscientiel ordinaire, révélant à nouveau les préoccupations en cours :
Je fais une leçon et le professeur, qui ressemble à Chauve, me met 5/15. Au début de l'année les notes étaient sur 20. Quelqu'un intervient violemment et ma note change plusieurs fois en fonction de dun élément indéterminé, de 5 à 12 en passant par 8 et d'autres. D'abord le " changeur " a lui-même modifié la note en raturant ce qui était écrit. J'insulte le prof, lui disant qu'il ne sait pas faire une leçon. Puis je me rappelle que je n'ai jamais assisté à une de ses leçons. En suivant les cours, je me retrouve à côté de deux filles. L'une d'elles se déplace au fond pour mieux voir ce qui est écrit au tableau. Elle le dispose même plus loin.
L'Ecole Normale Supérieure s'est améliorée. J'ai déménagé dans une chambre plus grande. Les douches sont bien mieux pour ceux qui logent dans le couloir où jai emménagé. Du coup je prends souvent des douches. Il faudra que je m'achète un bonnet de douche comme celui de maman ou de ma sur Catherine.
En peignoir, je traverse la rue pour aller de l'autre côté où lon trouve une piscine et les cours d'agrégation.
J'aperçois Marc Décimo. Je laisse mes affaires et vais avec lui sur la plage. J'ai tout de même pris, même si j'ai laissé mes vêtements en cours, dans ma poche trois choses: mes clefs Nous nous trouvons sur un promontoire avec d'autres personnes. Décimo se moque un peu de moi, je le pousse du promontoire
Je me retrouve en voiture avec d'autres personnes, dont Decimo. Un petit garçon vient me dire que je m'occupe trop de ma sur Catherine. S'il le prétend alors qu'il ne la connaît pas, c'est que d'autres le lui ont rapporté. Ils ont donc tous ont observé cela.
Je sors en peignoir de l'endroit où se trouvent les parcs, piscines et cours d'eau. Près d'un bosquet d'arbre se tient un groupe d'écoliers. Je remarque un car de CRS. Ils attendent les étudiants à la sortie de la fac - piscine. Donc, malgré le nouveau régime, quelque chose ne va pas. Heureusement, je suis dehors. Les écoliers disent quelque chose selon quoi les CRS en ont après élèves de l'École Normale Supérieure. Je commence à m'enfuir puis je me rappelle qu'ainsi je risque de paraître suspect. Je ralentis. Les étudiants se mettent à fuir. Certains viennent dans la direction des écoliers qui s'égaillent. Je fuis également, en réglant ma course sur l'un d'eux. Mais cela ne sert à rien. Puis je me rappelle que je suis en peignoir et qu'on ne risque pas de me prendre pour un étudiant.
RÉVEIL À 10H50
Rêve associé = rêve sur le rêve : " On moffre une montre "
A un comptoir une grosse femme, la tenancière, m'offre une montre. Elle me dit de tendre le bras et me la passe à côté de l'autre, celle que papa ma offerte. Je mexclame "c'est pour moi ?" et je l'embrasse. Cela me rappelle un autre rêve ou ma tante Marie-Ange m'offre une montre neuve.
Contrairement au premier rêve rapporté plus haut, La dernière remarque appartient bien au rêve, autant parce que je men souviens que parce que la notation ne laisse aucun doute sur la question. En revanche, un commentaire entre parenthèse, qui vient après, appartient bien à la vie de veille. Jy associe la tenancière du rêve avec celle dun café où je me trouvais quelques jours plus tôt et qui m'a spontanément offert un livre dHector Durville sur le gardien du seuil.
La question se pose alors de savoir si lon nest pas ici en présence dun rêve lucide par négation, tel que je le définis dans le chapitre 3 de ma thèse, car dans la mesure où la situation onirique en cours " me rappelle un autre rêve ", cest que jai une conscience implicite de sa nature.
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Rêve du 3 janvier 1982 Paris
Rêve demi lucide
Je fais l'amour.
Récit extrêmement bref que je signale en passant parce quil fait partie de ces rêves dont le contenu senfuit tandis que le souvenir de létat de conscience reste. Comme souvent dans ce genre de cas, le souvenir en est effacé par les rêves suivants qui nappartiennent pas au même domaine conscientiel. (Linverse peut aussi se produire lorsque la lucidité est très intense, et il arrive parfois que les rêves suivants obtenus dans un état de conscience onirique ordinaire aient du mal à être remémorés.) Dans le cas présent, je dénombre dans mon journal six rêves normaux, du point de vue de la conscience onirique, qui suivent ce rêve demi lucide, nombre qui suffit à expliquer la perte de son contenu. Il est même possible que dautres rêves se soient intercalés entre ce rêve et les six autres, mais que le souvenir du premier nest resté quen raison de sa lucidité.
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Rêves du lundi 4 janvier 1982 Paris
Rêve de faux éveil : " poussière astrale "
En cherchant une pièce de mon réveil qui est tombé par terre, j'assemble la poussière de ma chambre qui est de la poussière astrale.
Ironie involontaire de ce rêve de faux éveil dans lequel je cherche une pièce dun " réveil " ?
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Rêves du samedi 9 janvier 1982 Paris
RÉVEIL VERS 5H15
Après un rêve qui a quelque chose à voir avec la créature des marais, je me retrouve dans un faux éveil de sortie hors du corps :
Rêve associé (sortie hors du corps) : " Maman au masque "
Petit à petit je descends de mon lit et me retrouve sur le sol. Ma chambre est plus grande que dhabitude. Je suis dans un état de sommeil où je pratique la méthode alpha avec des résultats étonnants. Je donne l'ordre à mon corps de se détendre. D'ici un instant je vais léviter ou quitter mon corps. Mais Maman ouvre la porte. Je crie : " Au secours ! ", pour que la situation ait lair normale puisque je suis par terre. Puis finalement je lui reproche davoir coupé mon sommeil. Elle porte un masque et semble sortir de la salle de bain. Elle referme en pensant au genre d'expériences auxquelles je me livre.
Le rêve se poursuit dans le prolongement de la pensée de ce personnage :
Le même genre d'expérience que les miennes a été tenté par Platon. Il en parle, avec quelque chose d'autre. Or, selon le Platon qui y pense, tous n'ont pas la même mémoire. Dans ce monde il y a le Platon qui sait tout : pas de sublime et de mal. Cela prend la forme d'un jeu qui se lit selon deux tableaux d'entrée:
P tour
A tour (jeu d'échecs)
I tour
N tour
Ce qui aurait pu devenir un rêve lucide se perd sur un chemin de traverse en prolongeant, pour assurer sa continuité, les pensées dun personnage qui nest pas le " je " onirique central de ce rêve-là. Cest dailleurs caractéristique du sens du rêve : celui qui, dans le rêve, gêne lexpérience est aussi celui qui en accapare la pensée, et par là le déroulement du rêve lui-même.
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Rêves du 13 janvier 1982 Paris
RÉVEIL À 4H30
Rêve de faux éveil (non rapporté)
RÉVEIL À 6H20
Rêve qui se termine par un passage lucide et un faux éveil : " 129 Boulevard St Germain "
Je me promène dans Paris, au Boulevard Saint Germain. J'ai dépassé le numéro 129 et je suis entré dans un café puis dans une maison pour aller aux toilettes. Je frappe à la porte. Je suis suivi ? puis jentre dans une chambre dans un immeuble. Plus tard je retourne sur mes pas pour me rendre au cours de télépathie. Je maperçois que j'ai oublié ma chemise et mon sac, et que je suis torse nu. Je rencontre des amis et je leur propose d'aller au cours de télépathie. Je vais être en retard. Je voudrais récupérer ma chemise, mais selon les autres c'est inutile. [ ] Je leur donne l'adresse en leur disant que je les rejoins : " 129, au fond du couloir à gauche ". Je retourne chercher mes affaires. Je cherche dans un café, dans une cabine téléphonique ou dans les toilettes. Je retrouve la maison où j'étais entré tout à lheure. Elle a changé : c'est un grand studio dont la fenêtre donne sur la rue. Dans un petit placard, je retrouve ma chemise et d'autres affaires, dont une boîte où est inscrit quelque chose comme " à ceux qui me suivent " (sous-entendu " dans la mort " ?) ou " à ceux qui viennent après moi ". Le studio est spacieux et contient un grand lit, au fond. En regardant par la fenêtre, je vois une femme qui passe dans la rue, aux cheveux bruns mi-courts, d'âge moyen. Elle sent que je l'observe et je détourne les yeux. En fait, à cette hauteur, tout le monde peut voir dans mon studio. Maintenant, cette fenêtre est une grande vitrine. Madame Delichez (?) pense à des rideaux et me dit qu'on ne veut jamais représenter l'Inde tout d'une pièce, d'où l'idée de stores plutôt qu'un rideau unique comme je l'avais imaginé. Je pense que je pourrais répondre en disant : " que penseriez-vous si on représentait la France d'une seule pièce ? c'est-à-dire avec une seule idée ou image ?).
(lucidité:) Je deviens lucide. Je m'allonge sur le lit qui est un matelas posé au sol. Je pourrais m'installer ici. [ ]
(faux éveil :) Demi réveil. Henri Marcotte trouve qu'il y a quelque chose de louche dans ce rêve....
Les notations " lucidité " et " faux éveil " sont un ajout extérieur au récit lui-même, ajout justifié dans le premier cas par le texte qui est explicité (" Je deviens lucide ") et dans le deuxième cas par la situation où un personnage onirique examine le rêve dont je viens démerger.
Lutilisation du terme " demi réveil " indique peut-être que je me suis brièvement réveillé, peut-être en me retournant dans le lit, et rendormi aussitôt, tout en me croyant encore hors du sommeil et du rêve, ce qui donne un faux éveil dendormissement qui, dans le cas présent, porte néanmoins sur le rêve précédent.
RÉVEIL À 9H45
Rêve associé de vibration : " vol sans jambe "
Ma cousine Véronique est arrivée dAngleterre. Pour me taquiner elle met son pied sur moi et s'envole, laissant sa jambe sur le sol, puis s'éloigne. Il ne reste plus que les jambes, toutes seules. Je m'en rends compte et m'éloigne. La jambe se déroule et tombe. Nous nous trouvons dans une grande pièce. Je suis allongé dans un grand lit. Ma sur Catherine est là aussi.
Une maison est attaquée. Le même phénomène se répète exactement de la même façon avec une autre maison. Une fumée noire maléfique se forme. Le gardien crie au danger comme un chien impuissant. Je viens avec la maîtresse de maison, et d'autres. Elle a peur. Pas moi. Nous entrons. Première pièce: rien. Deuxième pièce: rien. Puis brusquement une odeur de mouton grillé. Ecurant. Il y a dans cette pièce des moutons à moitié calcinés, comme des marrons.
Il est question d'inscription au voyage dans le temps. Cest en rapport avec la vibration et le vêtement, ainsi que l'explique la maîtresse de maison.
On peut concevoir un rêve de vibration de plusieurs façons. En premier lieu cest un rêve où le rêveur perçoit la vibration dans son corps, qui vient à lesprit. Généralement cette vibration provoque la lucidité qui se trouve mise en scène de façon onirique comme une sortie hors du corps. En deuxième lieu il peut être question de vibration, que celle-ci soit observée à distance ou seulement mentionnée. Dans ce cas, le rêveur nest plus impliqué, car lintérêt de la vibration est, en quelque sorte de " réveiller " le corps onirique. Le rêve, dans ce dernier cas, semble ne pas se démarquer dun rêve ordinaire. Mais en réalité, il nen va pas tout à fait ainsi. Dans le récit proposé plus haut, on remarque quil est question de vol, même si ce nest pas le " je " du rêve qui senvole (" elle met son pied sur moi et s'envole "). Lensemble montre une thématique proche de la lucidité. Sans doute serait-il juste de dire que ce rêve séloigne dune lucidité qui a déjà été perdue dans le rêve précédent (le vol était observé, la vibration nest que mentionnée), ce nen est pas moins un rêve de proximité par rapport à létat lucide. Prendre lhabitude de repérer de tels rêves permet par la suite de récupérer plus facilement la lucidité.
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Rêves du jeudi 14 janvier 1982 Paris, Trocadéro
PREMIER RÉVEIL À 9H
Rêve associé = rêve sur le rêve
Il est question de David et du fait de faire quelque chose avec le rêve.
Récit flou et incomplet dû au fait que, daprès mon journal, " d'abord le rêve ne revient que vaguement ", puis que " je me rendors ". Je le mentionne toutefois pour une raison de méthode de remémoration des rêves. Jai dû entrouvrir les yeux à 9h, jeter un coup dil sur le réveil puis rechercher ce qui restait des rêves précédents. La notation na eu lieu quau deuxième réveil, cest-à-dire à 9h30. On peut remarquer que si, à 9h, le rêve est revenu dabord vaguement, cest que le souvenir a pris une forme plus complète dans un deuxième temps. Mais la remémoration ma replongé dans lunivers onirique, ce qui est dailleurs son principe même de la remémoration : dans ce domaine onirique, mieux on se souvient, plus on se rapproche du rêve.
Cest là une difficulté que pose une bonne remémoration, au moins au début. Soit on se réveille tout à fait pour noter et à ce moment on coupe le lien avec le sommeil, ce qui rend le ré-endormissement difficile pour certains, ou risque plus simplement de leur faire perdre le contact avec un domaine onirique donné au ré-endormissement suivant. Soit on reste en partie dans le sommeil, mais on risque alors de perdre, lors du réveil suivant, ce quon sétait efforcé de mémoriser, souvent avec succès, ce qui sest produit ici dans mon cas.
Deux solutions sont envisageables. La première consiste à écrire sur un carnet les yeux fermés. Elle est toutefois malcommode : jai ainsi beaucoup de pages illisibles dans mon journal de rêve, car soit jai cru écrire correctement, soit jai enchevêtré les lignes décriture, soit même jai écrit avec mon doigt, dans certains cas sur le drap, comme si cela allait de soi. On mobjectera peut-être que Delage était capable décrire impeccablement ses rêves dans le noir, mais cétait pour ne pas réveiller sa femme, et sans doute émergeait-il complètement du sommeil à cette occasion. Dans un tel cas lavantage cherché est évidemment perdu.
La deuxième solution est plus fiable, elle consiste à utiliser un petit enregistreur, à condition de parler à voix basse pour ne pas trop se réveiller. Toutefois, malgré cela, elle présente linconvénient de sortir plus le dormeur de son sommeil que la première.
DEUXIÈME RÉVEIL À 9H30
Rêve associé = rêve de notation : " Pour écrire "
(En rêve) je saisis le papier et le stylo pour écrire (puis je me réveille).
Cette fin de rêve se situe à la suite dun récit assez long (non rapporté ici), mais il ne semble pas être dans sa continuité. Il indique que le réflexe de notation est bien ancré puisque je tends à en rêver. Toutefois cela suppose quun élément onirique ait déclenché la notation, par exemple un faux éveil de type 1 au moins implicite : tout en continuant à rêve, je me serais rendu compte de la nature onirique du rêve précédent. Ou alors il sagirait dun faux éveil de type 2, lidée de " réveil " étant désormais associée à celle de notation, ce qui provoque un réflexe onirique, indépendamment de lexistence de quelque chose à noter.
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Rêves du samedi 16 janvier 1982 Paris, Trocadéro
PREMIER RÉVEIL VERS 8H30
Contexte onirique
Les rêves lucide et de faux éveil de cette nuit napparaissent quaux deuxième et troisième réveils. Je donne toutefois les rêves qui précèdent à titre de " contexte " onirique pour bien marquer leur caractère " ordinaire " tant par leur contenu que par mon état de conscience onirique. Supposons en effet que je me sois levé à la suite de ce premier réveil, jaurais manqué un rêve lucide que rien de ce qui précède naurait laissé prévoir. Il est bien possible, comme jen fais lexpérience négative depuis 1993, que le manque de sommeil diminue de façon dramatique la quantité de rêves lucides dun sujet.
Un camion de funérailles passait sur une route moderne. Des voyous attendaient, qui cherchaient à se procurer quelque chose. Mais la police en chopa quelques uns et les autres se partagèrent ce qui restait. C'était comme des funérailles. Comparaison de la prison avec des choses non agréables. Bref le voyou qui a été pris a été reconverti par la police en chauffeur de camion, ce qui a permis de renvoyer un autre chauffeur que l'on a mis au chômage. Il se gare en face d'un deuxième camion de police, ce qui oblige son chauffeur à des manuvres.
Les parents dErine connaissaient un mauvais garçon qui après avoir fait de la prison essayait de reprendre une vie normale. Il est beau et je suis laid. À la limite, on se rappellera mon visage parce qu'il est particulier. Il possède une moto. Nous roulons sur la route, avec le camion. De temps en temps passent des panneaux. On me pose la question de savoir où nous sommes, il suffirait que j'arrive à les lire. J'avais cru discerner un nom.
En voiture avec d'autres personnes. Nous passons sur de vastes routes. À côté de l'une d'elles se trouve un terrain. Je demande s'il est français. On me demande pourquoi. C'est que je vois des drapeaux français. C'est le Canada. Il y a des grilles qui nous séparent de la frontière. Ma sur Catherine est allé une fois au Canada, pays qu'elle ne connaissait pas. Une seule fois, mais elle a profité de son voyage au maximum et a presque tout vu. Sur une carte, son itinéraire couvre tout le pays. Elle a fait un peu de tout. Ce n'est pas moi qui aurais voyagé comme elle, parce que sa décision est plus ferme que la mienne. Moi, j'aurais tendance à rester sur place.
Avec d'autres personnes, à propos dun endroit qui porte un nom. Quelqu'un veut s'en retirer. Il me dit que j'y serai. Je lui demande s'il veut être mon parrain. Après tout c'est une sorte de club. Il s'en va. Je rentre avec l'autre personne qui est un moustachu (à la Sharrif-Bronson). Il veut s'occuper de moi et m'emmène dans une salle qui ressemble à un balcon de cinéma et où s'affairent des docteurs. Il veut qu'une infirmière docteur s'occupe de moi et me désigne un fauteuil où une petite fille indienne se trouve déjà. À la petite fille il fait des signes impérieux pour qu'elle fiche le camp. À la limite il voudrait que je l'enlève de là, ou il le fait lui-même. Pour montrer à l'infirmière docteur que le cas est grave il use de son pouvoir et fait claquer des coups dans le mur. Détonation, crépitement, il va jusqu'à casser le mur. Il se retrouve dans un lit avec la petite fille qu'il a fait revivre. Elle est un peu traumatisée par l'expérience et affirme qu'il y avait un fusil pour faire tout ce bruit. Il se retourne par trois fois pour l'embrasser avant de se remettre face au mur.
(Je me réveille en entendant une) musique légère.
DEUXIÈME RÉVEIL À 9H45
Rêve lucide : " Voie de garage "
Je demande à sortir de mon corps. Je quitte mon lit et passe à travers la fenêtre de ma chambre qui a disparu pour la circonstance. Ceci se passe au cours de la nuit tant que je suis dans ma chambre. Dehors c'est différent, je suis en plein jour. Il fait beau. Je vole au-dessus de l'avenue et les immeubles se présentent à moi sous un aspect magnifique que je ne leur connaissais pas. En fait je ne reconnais pas vraiment ce que j'ai sous les yeux, le quartier s'est modifié. Je veux suivre une rue, ou un boulevard, en volant mais, emporté par mon élan, je prends une direction différente qui m'oriente vers un autre boulevard. Ma vitesse de vol est telle que je ne peux éviter un immeuble qui se dresse en travers de mon chemin. Je fonce sans le vouloir à l'intérieur d'un garage dont l'ouverture se présente à moi comme un grand rectangle obscur. Je continue mon vol ascensionnel à l'intérieur de l'immeuble. De temps en temps j'aperçois des lueurs au travers de quelques fenêtres qui m'évoquent de fenêtres de cour intérieure, puis tout devient noir. Enfin j'aperçois des rampes d'escalier.
Je reviens. Jai laissé tomber l'aspirateur, ce qui a cassé sa lampe. J'explique ça à quelqu'un dans un immeuble plutôt sombre.
TROISIÈME RÉVEIL À 10H45
Ma cousine Kamala doit aller quelque part se faire faire une piqûre. Maman et ma sur Catherine veulent que je les accompagne à une adresse dans le 16ème, côté fleuriste. Une fois arrivées, elles envoient Kamala là où elle doit aller et me disent " bye bye ". Je ne suis pas content. " Si c'est pour me laisser tomber ici ce n'était pas la peine de me déranger pour que je vienne avec vous . J'avais autre chose à faire ". Je dis à Maman : " vous m'emmerdez ". Je me reprends et dis : " vous m'ennuyez " car Mathieux Arnoux passe par là à ce moment.
Double faux éveil : " Monsieur Ramirez "
J'ai le nez cassé. Je me réveille. Maman est là. Alors ce rêve de choc où je serais tombé, où j'aurais reçu un piano sur la gueule, ce serait dans la réalité ? Maman a l'air de me cacher quelque chose. J'ai perdu une part de mes sourcils.
Je me réveille et me souviens en voyant la fenêtre de la cuisine que j'ai rêvé d'un cimetière. Je le raconte et précise qui est mort. Maman mavertit de faire attention à l'interprétation de mes rêves dans un tel cas. Elle s'en va. Un personnage à moustache rouge et à chapeau melon allongé vient prendre note de mes rêves en m'appelant " professeur Ramirez ". Maman rit et me fait remarquer que je n'ai pas n'importe quel palestinien. Le bloc de papier est écrit des deux côtés et même relié par des pinces Aclé. Donc je n'avais pas rêvé lorsque j'ai vu en rêve cette organisation qui s'est occupé de mes rêves.
Une lampe a sauté. Heureusement, je me rappelle que j'en avais acheté une de rechange.
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Rêves du lundi 18janvier 1982 Paris Trocadéro
PREMIER RÉVEIL À 7H45
Contexte onirique : rêves ordinaires
Je suis retourné en arrière dans le passé dans un endroit relativement calme. J'explique à une fille que là d'où je viens les gens travaillent au minimum 8h par jour. Parfois 10 et même 14 h Ça doit sembler absurde aux gens de cette époque.
Une fille blonde aux cheveux courts, une histoire avec des cartes.
DEUXIÈME RÉVEIL À 8H50
Contexte onirique : rêves ordinaires
Une camionnette américaine dont j'ai trouvé les clefs. Je compte voler ce qu'il y a à l'intérieur. Je l'ouvre, mais je ne trouve rien dedans de ce que je cherche car la camionnette a été rachetée par un français. Or j'avais signé mon vol sur la bâche. Avec de la salive, je l'efface. Quelqu'un s'approche. Si c'est le propriétaire de la voiture, je suis fait. À toute vitesse je referme la voiture à clef pour pouvoir donner l'impression que je me suis trompé. Ensuite je cours vers les ascenseurs. Il arrive. De l'extérieur, j'appuie sur le seizième étage mais c'est une erreur car l'ascenseur repart aussitôt avant que j'aie pu monter dedans. Arrive la personne en question : c'est oncle Klébert, mais peut-être pas. Il va au dix-septième étage. Quelque chose en rapport avec de l'argent. [ ]
TROISIÈME RÉVEIL À 9H35
Rêve lucide : " Le lit dans le salon "
Maman et ma sur Catherine font du bruit en parlant dans le couloir attenant à ma chambre. Il est question d'un cousin ou de cousin en général. Ce ne peut être Marc puisqu'il est mort. Je demande à franchir la porte de ma chambre. Je vais jusque dans la cuisine et j'y trouve Maman. Un fauteuil et un meuble occupent le début de la salle à manger près de l'entrée, qui ne sont pas là en temps ordinaire lorsque je suis éveillé. Je dis à Maman que je dors. Elle me touche pour vérifier mon état. Mais je suis solide. Je lui explique que lorsque je serai éveillé et que je viendrai lui raconter ce qui se passe en ce moment elle ne s'en souviendra pas car en fait ça se sera passé dans mon rêve. Une autre hypothèse me semble envisageable : dans le monde subtil je ne rencontre que le corps subtil de Maman, pas Maman elle-même.
Je retourne en direction de ma chambre. Sur le chemin, je vais dans le grand salon. Là aussi des changements ont eu lieu. Papa et Maman y ont mis leur très grand lit, encadré par les meubles M.D. et chinois. Ça, je pourrai le vérifier lorsque je serai réveillé. Puis il me vient à l'idée que le rêve essaie plutôt de me donner une information. Que signifie ce lit dans le salon ?
Je vais dans la chambre de ma sur Catherine, où elle se trouve.
(Les coups à l'étage supérieur me ramènent à la sensation de mon corps étendu dans ma chambre).
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Rêves du 21 janvier 1982 Paris, Trocadéro
Contexte onirique : rêves apparemment ordinaires
Je me trouve dans le garage pour voitures avec mon chien. Nous marchons à hauteur dun des boxes. Passe une bicyclette ou un vélomoteur. Mon chien sursaute. Je lui dis de ne pas faire attention, et de fait il ne s'en soucie plus. Mais passe ensuite une bicyclette. Ne faisant pas attention mon chien rentre la tête la première dans la roue et s'abîme le museau. Il souffre et son museau est déformé. Je le prends dans mes bras et souffle sur son museau. Il faudrait faire quelque chose de plus mais je sais qu'il n'y a rien d'autre à faire que de souffler en attendant que ça passe.
Quelqu'un donne des cours en Lorraine. Nous trouvons ça scandaleux, car rien nest prévu à Paris. Voilà une personne qui poursuit ses recherches à Paris et va enseigner en Loraine. De plus, il enseigne sous la responsabilité du gouvernement des sujets qui sont très en avance Je pars pour la Lorraine.. C'est un endroit où il y a quelques policiers dans le jardin. À l'étage, je trouve Maman, Madame Cantrel, et d'autres personnes. Maman me dit qu'au point de vue psychothérapique, c'est vraiment efficace. Je veux bien le croire. Mais en fait celui que je cherche officie au rez-de-chaussée. On me dit du mal de lui. Je le vois passer. Il ressemble à un jeune nazi, cheveux noirs, yeux froids. Elisabeth Gatumel et une autre personne m'entraînent en courant au-delà d'une porte où il ne pourra pas nous entendre, à lextérieur, et m'expliquent qu'il s'intéresse aux rapprochement femmes/animaux. Il avait vu la photo d'une grande fille aux cheveux courts frisés, en maillot, à côté d'un animal, peut-être un chien, et en avait tiré des conclusions erronées. Il voulait cette photo. Ça me semble un peu léger de condamner quelqu'un pour ça.
Rêve associé : " Sentiment d'étrangeté "
Je marche dans la gare St Lazare, ou dans la gare du Nord, et je ressens autour de moi le sentiment d'étrangeté que je connais. Bien sûr, me dis-je, je marche mais tout en nétant pas éveillé, je me situe en fait au moment où je m'apprête à entrer dans le sommeil (pourtant je ne suis pas lucide). Je rencontre ma cousine Kamala qui me dit qu'elle a vu des camions contenant des femmes et des animaux, des bovins, les camions vantant leurs relations sexuelles. Prise de curiosité, elle a couru voir et a pu lire la description sur les camions. Les femmes, après cela, ne sont pas laissées libres par les félidés qui n'estiment pas nécessaire de les laisser sortir, situation dangereuse pour une femme.
En 1982 jécris dans ce rêve que " je ne suis pas lucide ". Je ne pensais pas à proprement parler que jétais en train de rêver, mais en même temps je me sentais dans un état particulier, celui de lendormissement, ce qui permettrait de classer ce rêve parmi les " demi lucides ". Le contenu incongru aurait dû achever de me fixer sur ma situation réelle, mais la prise de conscience na pas été jusquau bout. Rétrospectivement, ce contenu renvoie au rêve précédent dont le thème est le même. Létrangeté du contenu gagne donc du terrain dun rêve sur lautre, jusquà provoquer une prise de conscience partielle.
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Rêves du mercredi 27 janvier 1982 Paris, Trocadéro
Rêve " prémonitoire " dun événement survenu environ 6 ans après : " Le film dAndrevon "
Dans un bateau conduit par lécrivain de science-fiction Jean-Pierre Andrevon qui raconte ce que va être son prochain film. Le bateau survole Paris. Andrevon explique qu'il se passe dans le futur et que Paris aura quelque peu changé. On entend le bruit de combats à quelques rues d'ici. La violence fait rage, sa rumeur monte jusquà nous. Le bateau se prépare à entrer dans une sorte de bâtiment dans le ciel. Je me rattrape à l'arrière pour ne pas tomber. " Bel exemple de rétablissement ", dit Andrevon.
Nous pénétrons dans un lieu gigantesque, comportant plusieurs étages. Premier étage
Au deuxième étage, des maisons dont le toit est constitué de gigantesques têtes d'oiseau. On en trouve des semblables dans le bateau, mais juste les têtes, pour décorer. J'ai l'impression que nous sommes parvenus dans une église. Le bateau continue sa route en tournant et monte le long escalier. Il passe devant les murs comme si nous nous trouvions dans un appartement gigantesque. L'étage suivant, cest la résidence des insectes. Jen vois de toutes sortes : abeilles, guêpes qui habitent dans des ruches en forme de baby-foot. Nous continuons à grimper. Encore des insectes, de plus en plus petits. Des multitudes ! Au début je les chasse de mon bras en utilisant la main gauche. Mais au bout d'un moment il y en a trop, et ils me piquent.
Je nai pu considérer ce rêve comme " prémonitoire " récemment. Au départ Andrevon a écrit dans les années 70 un livre intitulé Les Hommes machines contre Gandahar, que je nai pas lu mais dont javais entendu parler à lépoque. Si mes souvenirs sont exacts, cest en 1988 que je suis tombé sur une affiche dun film intitulé " Gandahar ", que je nai pas eu le temps de voir. Je précise que je navais plus eu loccasion de penser à au livre. Dailleurs, tout cela était si vieux que, sur le moment, je nai pas reconnu le mot " Gandahar ". Par la suite, lorsque je me suis souvenu de ce rêve, jai rationalisé la situation, pensant que je lavais eu après avoir vu laffiche. Ce nest quen le relisant en 1999 que je me suis aperçu de linversion.
Ce qui confirme une constatation maintes fois renouvelée depuis : nos rêves contiennent régulièrement des éléments " prémonitoires ", mais nous ne pourrons en prendre conscience quà deux conditions : en nous en souvenant, ce qui va de soi, et surtout en les notant avec leur date et en les relisant régulièrement.
Par contraste, les rêves suivants ne contiennent rien de particulier, ce qui dune certaine façon confirme laspect " ordinaire " des rêves prémonitoires.
Contexte onirique : rêves ordinaires
La situation a changé entre les pays d'Asie et la France. La France risque de faire les frais de ce changement. Papa fait remarquer que c'est une question d'adaptation. La France a maintenant un régime socialiste. Mais la question n'est pas là, bien que ça facilite les choses.
Dans une conférence, si on met les patrons au début et les prolétaires à la fin, les autres pays risquent de mal linterpréter.
Avec Eric-Emmanuel Schmitt. Nous nous promenons dans une ville. Je lui raconte des histoires drôles.
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RÉCAPITULATION DES RÊVES
POUR LA PÉRIODE DE JANVIER 1982
Date |
Liste des rêves |
Type de rêve |
Observations |
JANVIER 1982 |
|
||
1 |
(non noté) |
||
2 |
|||
à 6h50 |
Librairie et règlement |
ordinaire |
notation |
à 9h45 |
Bien et Mal |
lucide |
Sortie du corps |
Trop de bruit à Ulm |
|||
à 10h50 |
On moffre une montre |
associé |
Rêve sur le rêve |
3 |
|||
" Je fais lamour " |
Semi-lucide |
oubli |
|
4 |
|||
Poussière astrale |
associé |
faux éveil |
|
5 |
(8 rêves sur 3 éveils) |
||
6 |
(non noté) |
||
7 |
(plusieurs rêves) |
||
8 |
(2 rêves) |
||
9 |
|||
à 5h15 |
(1 rêve) |
||
Maman au masque |
associé |
Sortie du corps |
|
10 |
(2 rêves) |
||
11 |
(2 rêves) |
||
12 |
(non noté) |
||
13 |
|||
à 4H30 |
(non rapporté) |
associé |
Faux éveil |
à 6h20 |
129 Bd St-Germain |
Lucide |
+ faux éveil |
à 9h45 |
Vol sans jambe |
associé |
Vol + vibration |
14 |
|||
à 9h |
" Il est question de David " |
associé |
Sur le rêve |
à 9h30 |
" Pour écrire " |
associé |
notation |
15 |
|||
16 |
|||
à 8h30 |
(contexte onirique) |
||
à 9h45 |
Voie de garage |
lucide |
vol |
à 10h45 |
Monsieur Ramirez |
associé |
Faux éveil |
17 |
(non noté) |
||
18 |
|||
à 7h45 |
(contexte onirique) |
||
à 8h50 |
(contexte onirique) |
||
à 9h35 |
Le lit dans le salon |
lucide |
personnage |
19 |
(non noté) |
||
20 |
(Plusieurs rêves) |
||
21 |
|||
(contexte onirique) |
|||
Sentiment détrangeté |
Associé ou demi lucide |
||
22 |
(3 rêves) |
||
23 |
(6 rêves sur 2 réveils) |
||
24 |
(3 rêves) |
||
25 |
(non noté) |
||
26 |
(3 rêves) |
||
27 |
|||
Le film dAndrevon |
prémonitoire |
||
(contexte onirique) |
|||
28 |
(non noté) |
||
29 |
(non noté) |
||
30 |
Je joue avec Sara |
associé |
Conclusion dun rêve lucide du 25.9.81 |
31 |
(non noté) |