Hiver 77 : rêve de la télévision allumée en pleine nuit.
Mai 82 : apparition des bergers au clair de lune.
5 juillet 87 : les coups sur le toit de la voiture.
10 octobre 87 : rêve de la lumière derrière la porte.
Juin 91 : des coups sur le parquet.
Octobre 92 : rêve de la radio allumée.
23 Janvier 95 : les mains de rêve.
17 mars 95 : rêve des mains diaboliques.
11 juin 95 : rêve de musiques venant de nulle part.
3 décembre 95 : l'automobiliste sous la fenêtre.
12 décembre 95 : rêve de l'entité noire essayant de m'étouffer.
16 mai 99 : état intermédiaire + RL
27 juin 99 : la tante et le téléphone
26 juillet 99 : sans titre
8 août 99 : sans titre
29 août 99 : sans titre
16/09/99 : le démon du matelas - le retour
2/12/99 : sans titre
11/05/2000 : état intermédiaire en voiture
24 mai 2000 : provoquer l'envol
27/10/2000 : sans titre
22/01/2001 : Et au milieu de la rivière coule un pêcheur
01/02/2001 : Le volet qui claque
***
Rêve de la télévision allumée en pleine nuit.
Hiver 77. Vers 4h00. Marseille.
Soirée calme, lecture d'un ouvrage de Paracelse. Endormissement rapide.
Réveil sans raisons apparentes. Je me sens bien, mais peine à me rendormir puis passe par des phases de demi-sommeil. Je pense à M* qui dort, soudain, une voix attire mon attention, je reconnais la voix hystérique d'un commentateur de match de football, l'idée m'amuse car j'ai horreur du foot. Je me demande pourquoi la télé est allumée tout en apercevant sur ma droite la lueur bleue et vacillante diffusée dans le noir. Cette lueur filtre à travers la porte entrouverte. M* dort toujours, un malaise m'envahit : " pourquoi cette télé est-elle allumée au c¦ur de la nuit ? Qui l'a allumée ? La télé est au fond de la cuisine est ne devrait pas rayonner de la sorte. Le malaise se transforme en peur notamment lorsque je me souviens que ma télé est en panne depuis plusieurs semaines. Crescendo d'angoisse et disparition progressive de la voix ainsi que de la lueur bleue. Je m'arrache d'un profond état de rigidité, mais n'ose pas bouger. Le silence qui suit me parait aussi inquiétant.
Ce rêve fait partie des nombreux cauchemars en état de demi-sommeil. Je regrette de ne pas les avoirs tous notés, surtout à cette époque. Leur caractéristique commune était :
L'apparition d'un son très clair mais plus fort que d'ordinaire dont le volume augmente progressivement au point de devenir insupportable.
Une sensation de vol dans la chambre (pas systématique).
Un décor identique à celui du monde diurne.
La rupture soudaine de ce décor par une lumière froide venant de nulle part.
Apparition des bergers au clair de lune.
Mai 82. Début de nuit.
Promenade dans le massif du Sancy avec B*. Nous décidons de coucher dans la voiture afin de profiter du lever du soleil et d'aller voir la grande cascade avant l'arrivée des touristes de la Pentecôte. Vent et pleine lune. La voiture est garée sur un chemin caillouteux près du col de la Croix Saint Robert. Allongés peu confortablement, nous peinons à trouver le sommeil et avons froid. B* s'endort la première.
A mon tour, je sens enfin le sommeil me gagner. Demi-sommeil. Un coup sec mais étouffé s'abat sur le toit de la voiture. Tressaillement, sensations de passages électriques dans le corps puis hallucinations auditives. Successions d'endormissements et de réveils avec fixation du disque lunaire. Soudain mais beaucoup plus tard, à la suite d'un court passage dans le sommeil, réveil brutal : plusieurs silhouettes sombres se détachent sur la clarté lunaire. Mon corps et rigide je me dis que je rêve et me rendors. Nouvel endormissement, nouveau réveil brutal : les silhouettes se sont rapprochées de la voiture et l'encerclent. Mon corps et paralysés mais mes yeux sont à demi-ouvert. Je pense à me réveiller totalement, mais me dis que je ne pourrais survivre à cette hallucination si celle-ci venait à persister en état de veille complète. Elles restent immobiles à un ou deux mètres de la voiture, sont-elles menaçantes ? il me semble qu'elles portent des chapeaux. Je me souviens soudain que ces formes ont pris naissance au niveau de blocs de basalte qui se trouvaient là, l'idée me vient qu'il pourrait s'agir des fantômes de bergers foudroyés au cours de ces 2 derniers siècles. Je constate que quelque soit l'orientation des formes par rapport à la clarté lunaire, celles-ci restent toujours dans l'ombre.
La suite de ce rêve devient trop confuse pour la relater de manière objective. Le lendemain j'observe que les rochers de basalte sont bien là et que la première apparition semble correspondre à leur emplacement. La présence de mon amie était une aubaine car je n'aurais souhaité pour rien au monde vivre cette expérience tout seul.
Les coups sur le toit de la voiture.
5 juillet 87. Tard dans la nuit.
Longue route de nuit, je me sens très fatigué. Ne tenant plus, j'entreprends de m'arrêter dans un chemin le long d'un plateau. Štendues noires légèrement ondulées se découpant à pertes de vue. Aucune habitation, aucun arbre. Petit vent frais. Pas de lune.
Endormissement très rapide sur le siège en couchette. Quelques minutes après, des coups sourds sont frappés sur la carrosserie du véhicule. Réveil en sursaut, hausse du rythme cardiaque. Silence, je reste immobile. Au bout d'un moment, je décide de scruter le périmètre. Bien sûr, rien d'autre que le vent !
Nouvel endormissement, nouveaux coups sur la tôle suivis d'une véritable frayeur puis basculement dans l'état intermédiaire avec transformation du vent en sons diaboliques. Basculement dans le sommeil complet longtemps après.
Inutile de dire que ce genre d'expérience survenant la nuit sur un plateau lorsque l on se trouve seul dans une voiture est infiniment plus terrifiant que dans un lit. Le sentiment de vulnérabilité se trouvant excessivement accru.
Rêve de la lumière derrière la porte.
Nuit du 10 octobre 87. 05h00.
Réveillé par un miroir qui s'est décroché. Pris un café, Mangé un peu. Regagné mon lit un quart d'heure après.
Je tarde à trouver le sommeil. Délires érotiques en demi-sommeil. Dérive sur la peinture de Barbizon puis sur Fussli. Impossible de dormir, mes yeux me font un peu mal.
Extraction soudaine de mon corps par l'arrière et visualisation de la pièce hyperréaliste. La porte s'ouvre ... Sachant que je rêve mais que je suis conscient, je reste serein et m'attends à une succession d'événements (état "stroboscopique", faux réveils...). Des images suivent. Coups sourds dans ma tête.
Glissement vers le rêve total. "Des représentants en machines à laver me tiennent des propos insignifiants", je pense à "Voir" de C. Castaneda et aux alliés, puis que M* est près de moi. Les voix des représentants s'intensifient jusqu'à devenir insupportables. Fort bourdonnement dans les oreilles comme celui d'un transformateur haute tension. Etat conscient... Je dois saisir ma chance et contrôler ma peur du crescendo sonore. J'y parviens, les voix cessent laissant la place à des états successifs de faux réveils durant lesquels je suis persuadé de bouger au moins 10 ou 15 fois de suite.
Je me sens dénudé, -où sont les draps ? - Je suis envahi par une sensation de froid intense et "sidéral". Il n'y a ni intérieur, ni extérieur. Entrée dans les ténèbres. Je pense à l'état intermédiaire entre la vie et la mort puis désir voler.
J'y parviens sans problème en tournant rapidement sur moi-même telle une toupie horizontale. Je glisse soudainement de mon lit comme si l'on me tirait par les pieds puis m'envole avec lenteur et légèreté. Tout en ayant pleinement conscience de voler je me mets à penser au dédoublement et reviens vers mon lit. Je n'ose pas sortir de la pièce me contentant de contrôler mes envols à volonté en tournant sur moi-même ou en révulsant mes yeux en arrière.
Apparition de quelques rêves oubliés dont je détermine la durée. Lorsqu'un rêve me dérange, je regagne l'état précédent en bougeant très légèrement une extrémité de mon corps (du moins je le pense) ou de penser qu'il faut que je bouge. Cette attitude me permet de basculer dans un autre rêve. Si je parviens à bouger réellement, il me faut un certain temps pour retourner dans le monde du rêve.
Finalement, la sensation de dédoublement se reproduit. Je vole près du plancher de châtaignier et m'émerveille de la structure du bois. La fibre me conduit à la cellule puis à l'atome. Mon attention semble se porter sur la matière à 100 %, ce qui me semble totalement impossible en état normal. Je me demande quel serait le résultat d'une telle concentration à l'instant de l'exécution d'un tableau.
Soudain, mon attention se porte sur un bruit. Madame B*, ma voisine, se lève, ouvre la porte donnant sur le couloir et allume celui-ci. Dans ma chambre tout semble à sa place bien que la raie lumineuse du couloir filtrant sous la porte m'angoisse intensément. Je pense au film de Polanski "Répulsion", dans lequel une scène identique se déroule. Afin de me rassurer, je décide de m'envoler plus haut, la convergence de la lumière et de mon regard au niveau de parquet me paraissant être une anomalie dangereuse. Rapidement, je perds le contrôle de mon vol et m'effondre sur la table de nuit qui chute à son tour sur le placard sans bruit. Est-elle réellement tombée ou suis-je encore entrain de rêver. Je suis écroulé sur le parquet mais mes jambes sont encore sur le lit. Je m émerveille à nouveau sur la fibre du bois ainsi que sur le glacis brun de cire teintée.
Mon regard est à nouveau attiré vers le bas de la porte où la raie lumineuse filtre violemment à deux mètres de mon visage. Que fait madame B* derrière la porte ? J ai peur, puis prends conscience que ma voisine n'a pas de lumière dans le couloir. L'origine de cette raie lumineuse est donc étrangère à l'ensemble des éléments très réalistes qui s'offrent à ma vision. Terrifié, je chute à travers le sous-sol et me retrouve parachuté dans le vide, peut-être le cosmos mais je ne vois pas d'étoile. Je cherche les draps, il n y a rien autour de moi, je flotte et me sens parcouru par un courant d air glacé. Retour difficile vers mon corps physique totalement paralysé suivi d'un réveil total plus rapide que d'ordinaire.
Je suis bien installé, le drap et la couverture sont à leur place ainsi que la table de nuit. Ces raies lumineuses si fréquentes dans mes rêves éveillés sont généralement le point culminant de ces cauchemars.
Elles rejoignent l'une des images hypnagogiques les plus familières qui consiste en une porte s'entrouvrant (dans un mouvement n appartenant pas à celui du monde "normal" ) et laissant filtrer une lumière plus ou moins éclatante. Cette lumière semble contenir quelquefois un personnage immatériel et en même temps d'apparence humaine.
N'intervenant qu'une seule fois au cours de la soirée, elle peut se reproduire chaque soir, des semaines durant à l'instant de l'entrée dans une phase de somnolence d'une ou deux secondes.
(Rajout au texte de 87).
Cela dure surtout depuis 1 an. Impossible d'expliquer pourquoi mais je rapproche ces visions de certains tableaux de Fussli, particulièrement la toile sombre dans laquelle une jeune femme passe la tête par une porte entrouverte.
Des coups sur le parquet. Juin 91. 13H45.
Après un copieux repas avec mes beaux-parents, je monte me reposer dans le canapé.Štat de demi-sommeil très rapide. Forte pression dans la tête suivie d'un vent auditif. S* apparaît au pied du lit et me parle avec douceur.
- Que fais-tu ici ? c est impossible que tu sois là !.
A cet instant, M-C apparaît à sa place puis après quelques mots, S* la remplace.
Inquiet, je frappe le plancher pour demander secours à M*. Je visualise le bois et entends les voix de M* puis de ses parents (qui sont réellement dans la pièce du dessous). Je frappe le parquet avec insistance. Peur grandissante.
En bas, ses parents demandent pour quelle raison je frappe ainsi. M* leur répond qu'il s'agit sans doute des chats qui sont en train de se battre. Etats successifs de dédoublement, de vols légers. Je frappe à nouveau sur le parquet puis glisse vers le sol, sur le dos et flotte avec un plaisir intense. Lentement je glisse vers l'escalier et m'aperçois avec étonnement que pour une fois, j'ose dépasser la porte. Je n'ai pas peur car j'ai conscience qu'il fait jour.
-Je glisse sur le dos, la tête en bas tout en ayant l'impression que l'on me tire par les pieds.
-Sentiment d'une multitude de présences invisibles dans les angles de l'escalier. Frayeur et réintégration du corps.
Une femme inconnue se trouve près du fauteuil. Je l'observe et pense :
-Suis-je bête, je suis en train de rêver, elle n existe pas !.
Aussitôt, la femme me répond d une voix aiguë et rapide : " - C' est ça, crois-y !" puis disparaît.
Nouvelles impressions d'élévation et compression dans la tête.
M* vient enfin me réveiller en disant : "Ce n'est qu'un rêve, n'est pas grave, pourquoi tapais-tu ainsi ? Alors que je lui réponds : - ah, j'ai réellement frappé ?" Elle s évapore.
Succession de faux réveils, impressions de flottement.
Cette fois-ci, M* me réveille pour de bon en m'annonçant qu'il est 14H30.
Bien entendu personne ne m'a entendu frapper le sol. La grande différence avec mes rêves précédents est que l'environnement de rêve était lumineux et qu'à aucun moment, je me suis retrouvé errant dans le noir ou dans un univers sous-exposé comme cela m'arrive au cours des rêves nocturnes.
Rêve de la radio allumée. Octobre 92.
Je suis réveillé par le son d'une radio sur ma droite. Le son est très mauvais, une forte friture couvre un vieil air de jazz de Louis Armstrong. C'est de la trompette.
Je me demande pourquoi la radio est allumée puis prends soudain conscience que je n'ai pas de radio dans cette pièce. Je me dis que je rêve mais me demande pourquoi il n'y a pas de rêve sinon cette musique ? Je suis bien dans mon lit, dans ma chambre, tout est à sa place. Je ne rêve donc pas. Je pense au démon Furfur et me demande si je suis possédé. La maison ne peut-être le siège de manifestation surnaturelles puisque ces états m'arrivent n'importe où. Pourquoi toujours de la trompette ?
Cet air ne vient ni de dehors, ni de dedans. Je constate que mon corps est paralysé. La trompette joue de plus en plus fort et de plus en plus mal
Impossible de me souvenir de la suite , seulement quelques bribes. Je ne suis pas sur d'avoir eu peur.
Dimanche 23 Janvier 95. Les mains de rêve.
Soirée sinistre. l'univers de Castaneda me parait sans espoir. Relecture du passage concernant la vision des mains en rêve (Le voyage à Ixtlan).
Avant de m'endormir je tente une nouvelle fois l'expérience. Fixer mes mains et garder la vision comme dernière image. Je réitère l'observation dans le l'obscurité, tournant mes mains dans les deux sens.
REVE - Ma main gauche est occupée à découper un bonnet tenu par ma main droite. Je distingue très bien le cutter orange dans le noir, seul point de couleur dans ce rêve. Les morceaux de bonnets sont fait de naphtaline et de paraffine. je m'émerveille sur la matière translucide de la paraffine. Mes mains restent cependant mal définies, sombres et floues. Choc! je prends conscience que je rêve de mes mains. Passage dans le l'état de demi-sommeil. La vision de ma main droite demeure quelques instants dans les airs, seule le pouce, l'index et le majeur apparaissent clairement en contre-jour sur un fond sombre, le reste étant noyé dans le noir. Sentiment de forte exaltation puis réveil quasi-total avant de me rendormir légèrement. Réveil brutal par la sonnerie du téléphone (réellement), personne au bout du fil. Sentiment très, très désagréable, passé l'instant où je me demande qui s'amuse de la sorte avec mes nerfs, succession d'interrogations délirantes du genre "et si ce coup de téléphone était du à une incursion d'entités venant du monde du rêve..."
Insomnie, je n'arrive plus à retrouver le sommeil puis, apparition de deux coups sourds dans ou derrière ma tête et sensation de décollement suivi d'un état indescriptible (errance dans un univers très sombre et indéfinissable). Me sentant en danger et incapable de bouger, je supplie les forces obscures de ne pas me malmener. Passage dans un univers encore plus abstrait, une sorte de vide. Soudain, grand vent dans mes mes oreilles, je vole très vite, chute et retrouve la sensation de mon corps. J'ai le sentiment de revenir de très loin et d'une sorte de resserrement des cellules de mon corps, en même temps que l'impression d'enfiler un vêtement, particulièrement au niveau des chevilles et des mollets..
À un certain moment, mais je ne puis situer quand, j'ai pu ressentir l'effet d'une longue descente dans le vide, accompagné d'une sensation de nudité. Je me rappelle également avoir tenté de serrer Sophie dans mes bras, mais il n'y avait, ni Sophie ,ni drap, ni lit, rien que le vide.
Lundi, mardi, nouvelle tentative pour voir mes mains en rêve. Rien!
Mercredi 26 janvier
Réveil très bref suite à un rêve dans lequel mes mains me sont apparues de manière fugace.
Vendredi 28 janvier
Vu mes mains en rêve, floues et très sombres bien qu'une chevalière en or sur mon auriculaire apparaissait très nettement et avec beaucoup de brillance.
Rêve des mains diaboliques.
Vendredi 17 mars 95. 23h30.
Soirée bizarre. Angoisse métaphysique sur la réalité des choses au moment du repas. L'univers Castanédien me semble sans espoir et très sombre. Fixation sur la morbidité de l'art toltèque. Les chats qui ne cessent de miauler se sont mis une peignée dans l'escalier et le pigeon est également très excité. Couché vers 23h.
Léger endormissement sur le côté gauche. Peu après, coups sourds. Je me dis que je n'ai pas besoin de ça en plus. Alors que je prends conscience de mon glissement vers le rêve éveillé, S* disparaît de mes bras. Sensations effrayantes impossibles à décrire. Je gémis pour la prévenir, mais me rends compte que le son ne sort pas. Je déploie toute mon énergie pour me hisser vers la réalité et réussis à gémir réellement. S* comprend et me réveille légèrement, je me tourne sur le côté droit. Basculement instantané dans le rêve lucide. Sensations encore plus effrayantes toujours impossibles à décrire. Mon corps ne repose plus sur le lit, cependant il me semble que mes yeux sont ouverts. Des bras m'enlacent sensuellement je suis très excité, soudain des mains s'agrippent à moi sur ma droite. Je peux sentir S* sur ma gauche, alors que je centre mon attention sur les mains de S* l'étreinte de droite disparaît. Nouvel état inversé, je relâche mon attention jusqu'à ce que les mains, puis le contact de S* disparaissent. Les mains de droite s'agrippent à nouveau à moi. Je suis paralysé et commence à ressentir une sacrée trouille. Les mains passent sur mn visage puis sur mes bras. Revenant vers mon cou, elles tentent brusquement de m'étrangler. Je me débats dans tous les sens et finalement sors de cet état . La sensation disparaît rapidement. S* dort tranquillement sur ma gauche un bras posé sur moi.
Rêve de musiques venant de nulle part.
Lundi 11 juin 95. Tard dans la nuit.
La veille, vu les sept samouraïs, puis débat tardif sur la météorologie avec S*.
A cette occasion dispute insignifiante en raison de divergences de points de vues.
Après une brève phase d'endormissement, basculement assez brutal dans l'univers du demi-sommeil avec impossibilité de me remémorer les événements précédents.
Je me trouve dans ma chambre où le décor me semble normal. Soudain, oscillation du décor, perception étrange mais très lucide de l'environnement. Rapidement, apparition de musiques à la sonorité insoutenable. Je suis saisi d'effroi à l'idée que qu'un inconnu fasse marcher une radio dont le volume est à fond au milieu de la nuit, je ne peux localiser la pièce d'où cette musique provient. Après un passage par une phase de sentiments terrifiants, je prends pleinement conscience qu'il s'agit d'un rêve éveillé.
Je sens la présence de S* et me rapproche d'elle en tentant de la réveiller par des cris répétés mais m'aperçois très vite qu'il m'est impossible de bouger et d'émettre le moindre son. Après maints efforts, je parviens à réveiller S* qui reste tournée et refuse de me parler. Peu après, elle me fait promettre de ne plus avoir d'altercations avec elle m'expliquant qu'elles sont à l'origine de ces terreurs nocturnes.
Une musique se manifeste à nouveau, il s'agit de " la Marche Funèbre des Marionnettes " de Gounod. Effrayé, je lui demande s'il elle n'entend rien, elle me répond que non, que je suis entrain de rêver et que la nuit est calme comme d'habitude. Soudain, je la surprends à fredonner les premières mesures de cette marche. Mon angoisse atteint son paroxysme :
Soit cette musique existe réellement et elle me ment.
Soit cet air lui est inculqué malgré elle.
Soit c'est elle-même qui crée la situation en connivence avec les " autres ".
Je la supplie de me dire la vérité. La musique vient de droite, je note que je dors sur le côté gauche. Violentes douleurs ventrales.
Basculement immédiat dans un nouveau rêve. Je constate que je me trouve ailleurs, dans une salle pleine de gens. Le ventre me fait mal, je me plie en deux en hurlant alors que les occupants de la salle me regardent avec étrangeté, sans bouger. Ce rêve me dérange, je souhaite m'en dégager.
Basculement dans le rêve précédent, conscience du lit et de S* dormant près de moi. De nouvelles musiques apparaissent, faux réveil, inquiet je saisis sa main. Elle me sourit et me caresse la tête.
C'est alors que je décide de sortir de ce rêve. Phases de faux réveils, impossible de sortir de cet état de rigidité.
Finalement je parviens à me redresser au prix d'un violent effort. Vrai réveil, S* dort paisiblement comme d'habitude, je ne suis pas redressé mais couché dans la position initiale. Aucune douleur au ventre, en revanche, je suis tétanisé et ma colonne vertébrale ainsi que mes oreilles me font mal.
Dimanche 3 décembre 1995. Minuit environ. L'automobiliste sous la fenêtre
Je suis occupé à lire "Histoire de Pouvoir", quand 2 coups sourds frappent entre ma nuque et mon oreille gauche. Je devine que quelque chose va se passer. Peu après, succession d'images hypnagogiques devant mes yeux à demi-ouverts (figures grimaçantes, silhouettes blanches et fantomatiques...). Coupure de la lumière suivie d'une entrée rapide dans l'état de demi-sommeil.
REVE - Je n'ai pas le temps de m'endormir qu'une voiture se garant sous la fenêtre vient troubler mon sommeil. Je tends attentivement l'oreille, le moteur tourne au ralenti. Une portière s'ouvre puis est claquée brutalement, le moteur tourne toujours. Soudain une voix d'homme assez jeune m'appelle sous la forme de "OHOH!...SIIIUIT! À cet instant , je prends conscience que personne ne peut m'appeler de cette manière et aussi tardivement, puisque mes amis qui procèdent ainsi pour se faire payer le dernier verre, sont à cet époque tous absents. La pièce est bien la même, tout semble en ordre mais je comprends enfin que je rêve. La peur commence à me gagner alors que le bruit du moteur tournant toujours au ralenti s'atténue lentement pour devenir de plus en plus lointain et finir par disparaître dans l'espace de la chambre. Je me sens paralysé et très angoissé. Malgré l'envie de me lever pour boire (de l'eau), je reste cloué au lit par peur de me retrouver face à l'entité qui me sifflait et qui j'étais sûr, se tenait derrière la porte de la chambre.
Je viens de me réveiller avant l'aube où j'en profite pour écrire ces lignes, j'ai risqué un ¦il par la fenêtre, car je me sens encore ballotté entre ce rêve et la réalité. Bien sûr, il n'y a rien, seulement la place vide et les premières lueurs de l'aube.
Rêve de l'entité noire essayant de m'étouffer.
Mardi 12 décembre 1995. 1h30 environ.
Soirée tendue. De 20h30 à 00h30, vu 2 films sans grand intérêt. Aucune fatigue mais fourmillements dans les membres et forte nervosité. De 00h40 à 01h15, travaillé sur un chapitre d'histoire de pouvoir de C.Castaneda.
Quelques minutes après avoir coupé la lumière, manifestation d'un coup sourd et puissant derrière la tête, très légèrement sur la droite. Prise de conscience à retardement de ce coup puis apparition d'images hypnagogiques habituelles entrecoupées d'images terrifiantes et plus durables.
Après une étape constituée de sensations indescriptibles, raideur du corps, étouffements et pression dans la tête. Apparition Soudaine d'une entité noire et informe autour de moi cherchant à m'étouffer de ses énormes bras ou tentacules. Je pouvais voir certaines parties de son corps obscur alors que d'autres parties n'étaient que pressenties. Il est probable qu'il s'agissait d'une ombre noire plus large et plus haute que moi. C'est lorsque la forme a totalement recouvert mon visage que j'ai pu me dégager par un violent effort mental. Aussitôt, la forme s'est évaporée. Cops totalement paralysé et parcouru d'horribles sensations impossibles à décrire. Forts battements de c¦ur.
Dans l'impossibilité de sortir de cette rigidité, j'entreprends de dormir.
Nouvelle manifestation de l'entité noire, m'empoignant de plus belle et tentant de m'étouffer à nouveau. Celle-ci me tire alors sans ménagement par le bras gauche afin d'extirper mon corps onirique de mon corps physique. Je crois qu'à cet instant ma position de rêve était assise, les jambes étirées avec la certitude que mon corps physique était allongé sur le côté droit. Nouveau dégagement par un puissant effort suivi de forts battements de c¦ur et d'afflux de sang dans les tempes ainsi que des craquements dans la tête et des grincements accompagnant des mouvements oculaires. Faux réveils, spasmes dans les jambes et douleur dans le bras gauche.
Dans les deux cas, les agressions m'ont semblé très brèves (à peine quelques secondes). En revanche, Les états de rigidité me parurent très longs. La peur éprouvée fut particulièrement intense, notamment la seconde fois. Les sensations secondaires subséquentes à la deuxième attaque furent si éprouvantes que je tentais sans succès d'allumer la lampe de chevet puisque l'état de rigidité m'interdisait tour mouvement. Lorsque je parvins à briser réellement cet état et que je pus enfin allumer la lampe, je remarquais que malgré mon retour à la réalité, les sensations et les douleurs physiques persistaient (battements de c¦ur, afflux de sang dans les tempes, craquements dans la tête, grincements accompagnant des mouvements oculaires, tension dans le crâne et nausée).
Prenant conscience de ces symptômes, l'inquiétude me gagnant, j'ai pensé à une attaque cardiaque ou cérébrale. Ne tenant plus, j'ai bondi sur le téléphone pour demander au médecin de m'ausculter en urgence. Je me rappellerais toute ma vie cet instant lamentable où l'idée d'une mort imminente me plongea dans une extraordinaire séance d'apitoiement sur moi-même. Fixant le téléphone, je me disais : " -regarde bien ce téléphone car c'est la dernière fois que tu le vois ". Je m'accrochais désespérément à la matière et trouvais que ce n'était pas une belle nuit pour mourir. Puis concentrant mon attention sur S*, je me mis à penser à tous nos bons moments, les images défilaient à un rythme très rapide.
Arrivée du médecin, Examen de routine. Tension 12/9. Coeur normal Son regard me fit comprendre qu'il me prit pour un sacré emmerdeur et probablement pour un dingo.
Cinq minutes après son passage, rétablissement de mon état normal suivi d'une période d'allégresse à l'idée que ce n'était pas encore cette fois-ci que je serai bouffé par l'aigle.
Cette expérience fut la seule qui eut des conséquences aussi durables après l'état de réveil.
Nuit du 16 mai 99. Brève expérience totalement lucide précédant l'état intermédiaire et rêve lucide sur le matin.
Impossible de m'endormir. Electricité dans mes jambes. craquements derrière la tête. Apparition d'une image hypnagogique durable sur laquelle j'ai pris soin de tout me remémorer après coup." Un indonésien de profil et de petite taille est entrain de récurer une assiette dans l'évier d'une cuisine moderne (à l'Américaine). il porte sur la tête un foulard coloré. À sa gauche se trouve une énorme pile de vaisselle bien rangée. Je pense que les murs de la cuisine sont blancs. Les couleurs sont altérées par un voile gris et la vision s'estompe sur les bords. Sur l'instant, je ressens une séparation infranchissable entre son monde et le mien, séparation rompue lorsqu'il se met à tourner la tête vers moi en me faisant un large sourire tout en s'inclinant plusieurs fois. Zoom et gros plan sur le visage, son teint est très jaune-bronze et son visage marqué." Comme dans la plupart de ces IH de longues durées, les visages sont toujours plus nets que le reste, le détail et la netteté rappellent l'école hyperréaliste. Cette fois-ci le visage ne s'est pas métamorphosé. D'habitude les yeux se transforment en spirales ou en figures géométriques diaboliques.
Peu après, 3 faibles coups derrière la tête suivis de l'apparition d'une matière noire dans une assiette (comme un amas de goudron sur une plage). Le déplacement de la matière est accompagné d'un son ou d'un froissement. Légère sensation de décollement mais de nombreux spasmes agitant mes jambes ne m'autorisent pas d'aller plus loin.
Enfin apparition d'un épais rideau gris et opaque (genre rideau de théâtre), très angoissant et occultant l'ensemble de mon champ de vision. Puis basculement dans l'état intermédiaire mais impossibilité de me souvenir de la suite.
Dans la nuit petit rêve lucide "Je me retrouve sur un lieu de travail de jeunesse (des années 78) Horreur, l'expérience la plus cruelle de ma vie qui se renouvelle (être salarié et subir les petits chefs). cette pensée me fait savoir que je rêve et me rassure. J'en profite pour aller voir le patron, un grand un peu mou avec un regard de délateur, et lui propose de se lancer dans la fabrication de mobiles et de chasse-démons plutôt que dans celle des verres de lunettes. Il me dit qu'il réfléchiras à mon idée, je prends congé de lui et me rends à mon ancien poste de travail sur lequel se trouve une pile de dessins dont la carte de l'ancienne Egypte de Gurdieff. Je m'efforce d'expliquer aux employés qu'ils peuvent utiliser et transformer le décor mais rien n'y fait, peut-être sont-ils également le décor. Sensation de me sentir très étranger à la scène. Je me retrouve sur l'autoroute de Fréjus, mais les postes de péages sont bloqués par des manifestants, je m'aperçois que je rêve et fais décoller mon auto au dessus d'eux. j'atterris dans la salle d'attente d'un aéroport (passage confus). Je m'assois pour attendre je ne sais quoi avec plein de gens, nous sommes quarante ou cinquante, tous assis. Une jeune femme me fais lever en me disant que je n'appartiens pas à ce monde -nouvelle conscience de rêve puis oubli de la suite
27 juin 99 - 16H00 - La tante et le téléphone.
-Avant d'aborder ce rêve, je tiens d'abord à raconter une expérience assez angoissante qui c'est produite cette nuit. Vers 02h00 du matin, je me trouvais au sommet du mont Lozère sur un chemin de terre près du col du Finiels (mon travail m'amène à de très fréquentes sorties nocturnes dans ce genre de lieu). Le ciel était obscurci par de lourds nuages noirs. Paysage très sombre. Soudain, lorsque les nuages se dégagèrent vers le sud-est, l'éclairage lunaire baigna tout le paysage d'une lumière blafarde mais assez vive du fait de l'air froid et sec venant du nord-est. Je fus pris d'un vague malaise et m'aperçu que celui-ci était produit par la clarté lunaire sur les nombreux piquets de clôtures bordant le chemin. Quelques instants plus tard, ma femme qui dormait à l'arrière depuis un bon moment, se mit à gémir puis se réveilla. Elle me raconta qu'en fait elle venait de pousser un hurlement suite à un cauchemar. "Le rêve se situait dans la campagne, la nuit, dans une situation identique à celle dans laquelle nous nous trouvions. Une grande maison inquiétante et abandonnée se trouvait pas très loin. Comme dans tout bon film d'épouvante pas très compliqué, je décide d'aller jeter un coup d'¦il dans la maison malgré les protestations légitimes de mon épouse. Alors que je disparais dans le noir, elle entreprend de sortir de la voiture afin d'ouvrir le coffre et d'y prendre un morceau de fromage et un fruit. Un certain temps passe, elle se sent observée. Lorsqu'elle se retourne brutalement, elle aperçoit derrière la baie vitrée de la maison un personnage sinistre, vêtu d'une toge blanche et blafarde qui se détache dans le noir de la pièce. Il se tient debout et l'observe. Elle discerne également mais moins distinctement d'autres personnages qui ont la même attitude figée et tiennent des vers à la main." Je cite ce rêve parce qu'il n'est pas sans sans rappeler mon rêve lucide des bergers entourant la voiture (que je vous ai envoyé), et que je ne peux m'empêcher d'établir la parallèle avec mon malaise devant les piquets de clôtures. Je crois, pour l'avoir expérimenté, au lieux de pouvoir de Castanéda., ceux dans lesquels nous pouvons nous sentir bien ou au contraire très mal. Cet endroit ne me plaisais pas mais je n'avais pas le choix de me placer ailleurs.
REVE - Ayant donc passé ma nuit dehors, la fatigue a commencé à se faire ressentir dans l'après midi. Vers 16h00 je me suis endormi sur mon lit sans m'en apercevoir, durant une heure. En fin de période rêve lucide. - Je suis dans ma chambre dans la même position, allongé sur mon lit. Le téléphone sonne, c'est ma tante qui me prévient de l'arrivée de mon père, nous échangeons quelques propos. Soudain des pas dans l'escalier. Je reconnais la voix de mon père " Alex...tu es là? c'est nous...Alex...ohé! Ma tante au téléphone : "tiens je vais te passer ton père..." Dans l'escalier " Ohé, c'est moi, papa, je suis avec ta tante.." Ma tante au téléphone : "qui est-ce qui fait ce raffut.".. La porte s'ouvre, un truc cloche est n'appartient pas au décors habituel mais je ne sais pas quoi. Mon père et ma tante souriante apparaissent. Mon père : " et bien, tu ne pouvais pas nous répondre" Moi : "Mais qui est au téléphone?" Ma tante au téléphone : "tu vois je t'avais bien dis que ton père viendrait, on dirait que tu n'es pas content de nous voir" Moi : qui est au téléphone? Ma tante au téléphone : "Mais c'est moi voyons, qui veux-tu que ce soit?" Ricanement de ma tante dans ma chambre : "quel original celui-là". Moi angoissé: "Vous êtes deux entités de rêve et vous savez que vous ne pouvez pas dépasser la porte" (pas sur de la phrase exacte). Ma tante dans la chambre "alors ta mère est partie ce matin? Ma tante au téléphone : "bon, je vous laisse en famille" Je ne sais plus quoi penser, je me lève pour saluer mon père mais mes paupières sont cousues, je m'excuse en expliquant que j'ai passé ma nuit sur le mont Lozère et que mes yeux sont collés par la fatigue et peut-être le maléfice de l'ampoule qui refuse de s'allumer. je lui explique que l'angoisse de ces rêves est moins pénible en plein jour car la lumière du jour filtre à travers mes rêves et donne une luminosité plus importante que la nuit. Mes paupières se décollent très légèrement et j'en éprouve une certaine jouissance. Toujours en rêve, j'assimile cet état à celui des faux réveils. (fin du rêve).
Le téléphone sonne (dans la réalité) c'est ma femme, je lui raconte le rêve. j'ai du mal à répondre et mes yeux paraissent réellement collés. Je descends pour me faire un café. Le téléphone sonne à nouveau. Je monte pour décrocher mais à mesure que je grimpe l'escalier, la sonnerie diminue. J'ouvre la porte de la chambre, aucun signal d'appel n'a été enregistré. Le téléphone n'a jamais sonné. Il ne s'agissait que d'une hallucination sans doute inhérente au rêve.
26 juillet 1999. Sans titre.
Peiné à m'endormir à cause du disque de la lune derrière la fenêtre. Léger endormissement puis série de sensations complexes et difficiles à décrire et pénétration dans l'état intermédiaire. Je pense au démon du matelas, je pense qu'il n'est pas très loin et je m'attends sereinement à sa venue. Je flotte légèrement dans ce qui semble être ma chambre en plus vide. Le démon ne vient pas, malgré les conseils de prudence de Florence, je lance un défi au démon, mais rien y fait.
Zone floue et passage oublié.
Je me retrouve en état de dédoublement et décide de rester le plus conscient possible afin de contrôler au maximum l'expérience. Je commence à m'élever à plat sur le dos tout en tournoyant. j'admire les objets de la pièce puis me rappelle la discussion dans laquelle Florence me conseille de faire le vide car mon monde est trop encombré. A cet instant, la pièce commence à se dilater vers le haut et des centaines de meubles et d'objets s'accumulent. Je me retrouve dans un lieu bourré à craquer, d'escaliers, d'échelles, de portes, de meubles . Je commence à tournoyer sur moi même de la droite vers la gauche en raison d'un tour pour un seconde et demi (C'est la première fois que je m'amuse à compter avec autant d'application). Je suis à plat sur le dos, tout en tournant, je suis arraché latéralement par l'arrière et me retrouve à tournoyer tout en montant. A plusieurs reprises, je manque de place et me cogne la tête violemment contre des échelles de bois, je me dis que faire une expérience dans de telles conditions est franchement insupportable puis je prends conscience que lors de mes chocs je ne ressent pas de douleur réelle et que les objets ne devraient pas être une entrave puisqu'il ne sont qu'une création personnelle. Une partie du décors commence à disparaître jusqu'à ne subsiste que des échelles et un effet de perspective vers un très haut plafond.. Je continue de tourner assez lentement, cela dure très longtemps, j'en profite pour tester mon corps de veille qui pour une fois ne semble pas rigide, à plusieurs reprises je fais des mouvements avec les pieds et les mains sans que cela ne me réveille. J'entame ensuite une série de profondes respirations et m'oblige à prendre conscience que l'air envahit tout mon corps physique, cela est très agréable et n'interrompt pas l'expérience de dédoublement. J'essaye ma méthode des yeux révulsés et soudain me sens projeté vers le haut, très haut toujours en tournant sur le dos, puis je m'effondre malgré moi. Afin de remonter, je donne un coup de pieds dans le vide comme on le fait au fond d'une piscine et me retrouve propulsé vers le haut. je me régale et trouve que pour la première fois je ne ressens pas d'angoisse. je me sens entrain de sourire et frise presque l'euphorie. je me cogne encore la tête après une échelle tout en tournant vers le haut puis je me souviens de la discussion où Florence me dit qu'il n'y a ni haut, ni bas, ni gauche ,ni droite...instantanément, alors que j'étais en train de monter, je me retrouve entrain de tourner tout en descendant et m'aperçois que je ressens simultanément les 2 sensations. j'en conclue qu'il n'y a effectivement ni haut, ni bas. Le reste du décor disparaît et je me retrouve en train de tournoyer dans un univers presque vide mais peu après, une partie de mon lit et du parquet se recomposent. Je suis à présent à hauteur du lit et glisse mollement du lit vers le parquet, sans tourner. Dur de vider les contenus. Je pense à tout ce qui à été dit sur ce site depuis le début et m'aperçois que des certaines petites phrases que je croyais avoir oublié, ressurgissent au moment opportun et je trouve cela très bien. (passage vide).
Retour vers le monde gris, je ne me souviens plus pourquoi mais j'essaye de réveiller Sophie en criant (Elle m'a, du reste, entendue gémir). je crie assez longtemps, mon corps est rigide.
Oublié la suite. Endormissement.
8/08/99
Hier Dimanche après-midi, sieste à la suite de nombreuses nuits blanches. Immédiatement, sensation d'envol assez brutal dans un état de lucidité total.
En volant dans la pièce, je me remémore une discussion avec Florence concernant une couche énergétique et ma difficulté à monter du fait d'un plafond, sorte de double du plafond de ma chambre. Je me dis que ce plafond n'est qu'une barrière mentale et miracle, je commence à m'élever très haut.
En montant, je m'aperçois qu'il n'existe aucun décor, ni élément de ma chambre, sauf quatre murs et par instant les fragments d'une échelle. je me dis que je ne suis pas encore libéré totalement et qu'en fait, je ne fais que repousser le plafond très très haut au lieu de le franchir. Voulant tester les limites, je donne, comme dans le rêve lucide précédent, un coup de talon dans le vide puis m'envole verticalement comme une fusée. je crois monter pendant des kilomètres et me rends compte que je peux monter indéfiniment mais que le plafond monte avec moi. Je regarde vers le bas mais ne vois pas mont lit. je suis comme dans une cage d'ascenseur démesurée.
Cela ne m'angoisse pas car je sais qu'il ne s'agit que d'une barrière mentale, je pense à l'enfermement dans l'univers puis décide de ne pas angoisser et de profiter de cet état pour m'amuser comme on le fait à la piscine. Pendant un certain temps, je simule les mouvements de la nage et décide de me transformer en dauphin. Pendant un certain temps je monte et descends avec rapidité, m'amuse à décrire des spirales et pousse l'expérience jusqu'à me transformer en tornade, ceci dans un état de bien-être fabuleux (ce qui chez moi est rare). Puis décidant que les murs n'avaient rien à faire là, je tente de me concentrer sur leur destruction ce qui à pour effet de me faire retomber dans l'état intermédiaire. Il y fait plutôt clair, pas de monde gris. Je me demande ce qu'est devenu le démon du matelas, puis bêtement, voulant tester ma capacité à bouger mon corps physique dans l'état intermédiaire, je retombe instantanément dans l'état de veille après avoir bouger mes pieds.
Je crois que mon passage sur ce site est une bonne chose puisque la lecture des autres RL et les conseils de Florence m'ont permis d'évoluer vers des expériences plus positives.
Matinée du 29/8/99.
Nuit blanche sur le mont Lozère et retour au domicile le matin. Vers 10h00 endormissement puis réveil brutal dans le monde intermédiaire.
Pas d'angoisse, ni de démon du matelas. ( Florence, a t-il réellement disparu ou est-ce provisoire?). Soudain, je me retrouve debout sur le parquet, je suis étonné de voir que mes pieds reposent sur le sol malgré l'impression de flottement. Sachant que je ne risque rien, je me laisse tomber tout droit et raide, les bras le long du corps, mais au lieu de heurter le parquet, je passe à travers, voyant au passage les poutres entre le plancher et le plafond. Continuant de traverser le plancher, me voilà à l'étage du dessous où je reconnais bien la pièce telle qu'elle existe dans la réalité. Je décide de me maintenir dans le milieu de la pièce mais ayant un peu de mal, j'entreprends de nager, ce qui marche très bien et me permets d'examiner les objets familiers par dessus. Puis donnant un coup de talon dans le vide pour me propulser vers le haut afin de réintégrer le premier étage, je m'aperçois que, comme les fois précédente, toute tentative d'élévation est accompagnée d'un fort bruissement dans les tympans, d'une sorte de compression du crâne et que tout effort de propulsion vers le haut me rapproche de l'état de veille avec sensation des extrémités de mon corps physique. Parvenu en haut, je décide de me comporter comme à la piscine et plonge cette fois-ci à travers le parquet comme si celui-ci était une surface liquide. De nouveau au rez-de-chaussée, je nage en faisant des mouvements de brasse et en profite pour prendre des dimensions et évaluer si tout est vraiment à sa place, là, je me rends compte que je ne peux apprécier la pièce dans sa totalité et que la lumière rogne des parties entière.
Je remonte au premier en passant à travers mon lit, je cherche mon corps physique mais ne le trouve pas. je m'aperçois alors que tout s'est presque estompé et que je flotte dans de la lumière. Pas d'angoisse. Je décide de monter plus haut mais à cet instant la porte de la chambre se matérialise avec au travers une ombre assez sombre et informe. Début d'ascension à la limite du réveil, vent dans les oreilles mais aussitôt, je suis réveillé totalement par un copain qui frappe à la porte. Quelle aubaine, l'expérience est entièrement gravée dans ma mémoire.
Le démon du matelas, le retour
16/9/99. Début d'après-midi.
Après 3 nuits passées dehors et beaucoup de route, je profite d'une accalmie dans mon travail pour faire une sieste. Endormissement immédiat.
Je me vois de manière informe entrain de marcher sur le plancher de la chambre. En un point, celui-ci présente une déformation molle en entonnoir, comme un trou noir. M'apercevant que je suis en état de dédoublement, je glisse mon pieds à l'intérieur. Sachant que je ne risque rien, je décide de plonger dedans, mais contrairement aux fois précédentes, je ne parviens pas à contrôler la marche des choses et me retrouve soudain expulsé je ne sais où (vide). Je me dis qu'il est temps de voler et me voilà aussitôt dans les airs entrain de flotter assis comme dans un siège de voiture. Afin de tenir en l'air, je bats des bras comme un oiseau. Je trouve ça très amusant mais franchement puéril. L'ambiance est très claire (comme toujours dans les rêves lucides de la journée). Sentant que je suis à la limite du réveil, je bouge 2 doigts et entrouvre légèrement les yeux (ou je crois le faire), mais cela n'affecte pas mon vol. Perdant de l'altitude, je me mets à nager, mais soudain, sans savoir comment, je me retrouve allongé de côté sur mon lit où 2 mains transparentes me caressent avec beaucoup de sensualité. Je prends soudain conscience que dans un passé proche, l'apparition de ces caresses sensuelles ne présage rien de bon. Aussitôt, quelque chose me pince puis me mord dans le bas du dos avec force. Je suis parcouru par une sensation électrique très désagréable puis prends conscience qu'il s'agit du retour de l'entité noire (démon du matelas de Florence), qui après une longue absence revient à nouveau me persécuter. La différence avec les fois précédentes, c'est que l'entité se présente sous la forme d'une masse claire d'énergie transparente et vibrante à peine visible. Je tente de la repousser, lui fait immédiatement face et lui dis : "casse toi, je n'ai pas peur de toi, tu es impuissante et ne peux rien contre moi.". (vide).
Sensation d'emprisonnement et d'étouffement, l'entité tente de m'étreindre fortement. Je me remémore la confrontation de Florence et de son démon du matelas et tente un transfert de conscience, mais le passage est flou et je ne sais trop que faire. J'empoigne l'entité par ce qui semble être sa tête mais immédiatement 2 énormes mains enlacent la mienne, comme s'il s'agissait d'une scène vue dans un miroir. Je lui crie : "tu es moi et je suis toi et tu ne peux me faire aucun mal.
Peu après, me voila totalement emprisonné dans une sorte de matière osseuse transparente et dure (un peu comme dans une multitude de squelettes de poissons-lune). je reste longtemps ainsi, plongé dans l'état intermédiaire, totalement paralysé et sans respiration. Je ne parviens pas à me libérer par les techniques classiques. J'aperçois soudain S* à ma droite, je tente de l'appeler à mon secours, le son sort, je trouve fantastique de parler et commander mes mots tout en rêvant, mais elle ne me répond pas et se contente de me regarder en affichant un sourire jovial. "dégage moi, enlève cette matière qui m'étouffe". Je ne comprends pas sa réaction puis saisis qu'elle n'est pas là et qu'il ne s'agit que d'un personnage de rêve. L'image se disloque. Ma tête me fait mal et de l'électricité parcoure mon corps rigide. Du bruit à l'étage du dessous m'indique que S* est en bas, mais il m'est impossible de crier pour qu'elle vienne me délivrer. Je décide de briser cette matière qui m'emprisonne en me disant qu'il ne s'agit que d'un rêve, mais rien n'y fait. Violent coup de rein et mouvement des mains et des pieds. Faux réveil. Une forme blanchâtre s'échappe de mon corps. Nouvelle tentative en bougeant les jambes avec force, je me réveille enfin. Tout va bien en dehors de ma tête qui me semble exploser.
Réponse de Flo : Il y a une chose que tu n'as pas notée sans doute, c'est que ce n'est pas moi qui fais l'échange de conscience avec le démon mais lui. Je ne pense pas que tu aies le pouvoir d'aller contre sa volonté. S'il est ce que je crois, une fusion de personnages, il est beaucoup plus fort que toi. Tu ne peux donc que lui dire :"Démon ? Un petit échange de conscience ? Je deviens toi tu deviens moi ?" Présenté comme ça, il y a des chances qu'il le fasse. Mais ce n'est pas à toi de le faire. Ici, le problème, c'est que tu as voulu lui imposer ta volonté, la suite est logique, il y a un durcissement. Vous devez collaborer, et non toi lui dire "tu n'existes pas", car en fait tu as tort. Ni toi ni lui n'existez, ou alors vous existez tous les deux, en tant que projection d'une entité/processus dont tu n'as pour l'instant pas le contrôle.
Ce matin il m'arrive une chose extraordinaire.
Dans le courant de la nuit j'ai fait un très long rêve lucide dans lequel
j'ai sondé de long en large et tenté d'expliquer à ma femme (comme on le
fait dans une visite guidée), l'état intermédiaire et le monde gris.
Le problème est que le rappel n'est pas intégral alors que juste après ce
rêve, je me suis totalement réveillé puis ai pratiqué une remémoration
complète comme je le fais à chaque fois, lorsque j'ai la chance de me
réveiller.
Je pense m'être endormi vers 01h00, et avoir pénétrer dans l'état
intermédiaire juste après. Le réveil a eu lieu à 01h48. Durant tout ce
temps, il me semble avoir errer dans le monde gris sans discontinuer.
Voici le long récit tel que je m'en souviens, il est impossible de
l'abréger.
Je me réveille entrain de voler dans ma chambre et prend conscience que je
plane de façon stationnaire sans aucun désagrément et avec une facilité
inhabituelle. Sentant une prédisposition pour faire un voyage plus long que
d'ordinaire, Je décide de scruter intégralement la maison. Comme souvent, je
commence à explorer la matière, la fibre du bois... comme on le fait avec un
masque de plongée au fond de la mer. puis j'entreprends de passer dans la
cage d'escalier le long de laquelle je me laisse descendre. sentant que je
peux tirer profit de cette chute, je donne une forte accélération vers le
bas qui a pour effet de m'entraîner dans un vortex négatif très rapide.
Cette descente se fait dans un état de bien-être rarement éprouvé. Soudain
je m'aperçois que je suis en fait entrain de monter. Je repense à d'anciens
conseils de Florence sur le haut et le bas en RL. Puis sans savoir comment
je me rends compte que je suis entrain de descendre lentement. la
décélération de la descente s'accentue au fur et à mesure que je m'éloigne
de mon axe. Je suis à présent à l'extérieur et tourne autour de la maison
en pensant que c'est une bonne méthode pour vaincre les barrières mentales
créées par les objets, telles que les plafonds et les fenêtres.l'extérieur
est sombre mais pas autant que la nuit. J'aperçois ma voiture, les arbres
dénudés puis m'attarde sur le crépit de la maison tout en continuant à
tourner lentement. Je me demande si je vais rencontrer quelqu'un puis pense
que cela est guère probable car je ne suis pas assez dans le rêve.
Après cette expérience, les choses deviennent floues jusqu'à ce que je me
retrouve dans une pièce de rêve qui ne m'est pas franchement familière. Au
cours de ce passage je ne pense pas m'être rappelé de l'expérience
précédente tout de suite ce qui signifie un changement d'état et sans doute
un court séjour dans le rêve total dont j'ai oublié le contenu.
Je suis donc dans une pièce sombre qui n'est pas ma chambre, cependant, ma
femme est bien là dans le lit qui est le nôtre. je la distingue à peine et
décide d'allumer la lumière. Je me rends à un interrupteur mais comme dans
bien d'autres rêves lucides, le plafonnier ne s'allume pas. Mais pour la
première fois, j'entreprends d'analyser pourquoi ce phénomène récurent
intervient de façon aussi systématique et pourquoi il m'angoisse autant.
Cela à pour effet immédiat d'enlever la crainte et de renforcer ma lucidité.
Je me sens à cet instant en possession d'un pouvoir nouveau et très
jouissif. Le pouvoir d'explorer mon mental dans le rêve. J'examine
l'interrupteur et m'amuse à l'actionner plusieurs fois puis regarde
l'ampoule dont le filament s'illumine parfois très faiblement. Je me dis
ensuite que mes paupières sont baissées et que je peux à tout moment les
ouvrir et qu'à partir de là, les choses réintègrerons leur cours normal. Je
prends alors conscience que je ne vois pas avec ma vision mais que
j'interprète et crée des images par commodité, mais que ces créations sont
altérées par mes angoisses latentes. Je me dis que dans ces conditions, je
peux réveiller ma femme afin de lui faire profiter de l'expérience. Celle-ci
se réveille effectivement avec un large sourire angélique ce qui est
inhabituelle quand je la tire de son sommeil. Je la prends par la main tout
en me disant que sa main est consistante comme dans la réalité. Je lui dis "
te rends tu compte, tu viens d'intégrer le monde gris avec moi et nous
allons l'explorer de fond en comble, car je suis dans un état de lucidité
total bien que mes vision soient celles du rêve classique". Elle me dis que
c'est formidable mais qu'elle ne comprends pas ce qu'elle fait là. Je lui
réponds que c'est normal puisqu'elle se trouve dans mon imaginaire.
"Regarde" lui dis-je "cet interrupteur refuse d'allumer l'ampoule, comme
dans les rêves de l'état intermédiaire, nous sommes dans le monde gris",
puis je me mets à chanter - nous sommes dans le monde gris tous les deux,
nous sommes dans le monde gris tous les deux...et je trouve ça merveilleux -
Elle se met à rire puis me dis que je suis conaud et que si l'ampoule ne
s'allume pas, c'est parce qu'il n'y a pas de courant. Je lui demande
d'approcher de l'interrupteur et d'écouter puis j'actionne celui-ci à moitié
afin de le faire grésiller. Cela marche, le grésillement perce la nuit.
"Entends-tu ce grésillement, c'est celui de l'énergie,peut-être est-ce nous
qui épuisons cette source?. "L'interrupteur est à cet instant en état
intermédiaire dans l'état intermédiaire, il n'est ni ouvert, ni fermé. Nos
yeux sont fermés, la lumière ne nous est pas nécessaire, nous sommes des
fantômes, à cet instant nous sommes comme morts". Elle ne paraît pas choquée
puis me montre des gens dans une cuisine qui viennent d'allumer un
interrupteur et l'ampoule qui fonctionne mais de façon pâlichonne. Nous nous
approchons. Je lui fais remarquer qu'ils ne nous voient pas et me mets à
actionner tous les interrupteurs de la cuisine. "Regarde" lui dis-je "si
c'est moi qui les actionne rien ne se produit, nous pouvons percevoir deux
monde à la fois, car ici tout est possible. t'es tu rendue compte que nous
marchions sans faire de pas, sans sentir la consistance du sol, que nous
parlions sans actionner nos bouches et que nous ne discernions nos corps que
par récapitulation et de manière incomplète? Nous sommes dans le monde gris,
ce monde que je nommais autrefois le vestibule de la résonance, sans savoir
pourquoi, et qui me terrifiait tant, la dimension de l'entité noire. Mais il
n'y a rien d'autre que mon imaginaire et mes créations personnelles. j'ai
hâte de te poser la question demain à ton réveil mais je connais
malheureusement la réponse.
vide, impossible se souvenir de la suite puis reprise dans une autre pièce
Je continue ma visite du monde gris et lui montre ce qui autrefois m'a
impressionné voire terrifié. Il me semble circuler au milieu de tout un tas
de décors de rêves passés comme dans un studio de cinéma. "Ici" lui dis-je
"c'est la nuit des centaines de pas dans l'escalier, je me croyais dans la
le dernier chapitre de la nuit de Walpurgis, là c'est le soir où j'étais
paralysé sur mon lit et où d'étranges sensations et sonorités envahirent ma
pauvre dépouille".
Puis nous courons sans toucher le sol sur de grandes marches de palais, ma
femme est très très contente et se laisse aller, insouciante. Elle me dis
que si les choses sont ainsi je dois être capable de la conduire dans le
décors de la belle jardinière de Rocambole. Instantanément nous nous
retrouvons dans un jardin qui n'est pas franchement celui de la belle
jardinière mais qui dégage la même ambiance mystérieuse. Nous sommes pris
d'une soudaine envie de faire l'amour mais elle me fait remarquer que des
gens ressemblant aux personnages du déjeuner sur l'herbe de Manet mous
regarde. Je lui réponds qu'ils ne nous voient pas et qu'elle peut s'isoler
encore plus de l'extérieur par sa seule volonté. Aussitôt nous nous
retrouvons dans un état d'excitation sexuelle exacerbée mais lascive comme
lorsque l'on fume de l'herbe avant de faire l'amour.
Là, je jette un voile pudique sur ce passage. Nouveau vide.
Je suis toujours avec ma femme, nous nous tenons par la main. Je retrouve
d'autres décors d'anciens rêves et lui dis que tout ceci est bien mystérieux
et que le contenu de ce rêve est franchement exceptionnel puisque tous les
décors successifs se sont ouverts les uns après les autres et que le
problème des interrupteurs est résolu. ^Je lui fais part également de ma
déception puisque le monde gris et sans doute une histoire qui s'achève,
puis je prends conscience qu'il y a plein de choses réaliser, comme par
exemple chercher le moyen de rêver à deux. Je me lance dans un long
monologue sur le phénomène qui m'a conduit à ce dernier rêve, expliquant que
la lecture des autres RL et certains de dialogues sur site de Florence m'ont
permis de modifier m'ont comportement dans lequel j'étais engoncé depuis des
années.
Nouveau vide.
je suis de plus en plus lucide, ma femme est toujours là mais son apparence
et les décors disparaissent de plus en plus. Je n'arrête pas de me dire que
jamais je ne suis allé aussi loin et aussi longuement dans le monde gris. Je
ne cesse de lui répéter que tout ceci est vraiment merveilleux. Soudain je
me retrouve dans une immense salle toute grise, sans nuance et dont les
proportions sont infinies, et en même temps à l'extérieur de cette salle en
volant tout autour en me répétant cette pensée grecque : Dieu n'est ni fini,
ni infini.
Retour dans la salle vide. J'explique à ma femme que cette salle infinie est
le substrat du monde gris et que son remplissage devient proportionnel à nos
peurs, nos angoisses, notre incompréhension des choses, en somme à notre
ignorance. Je me sens très bien mais me surprends à songer que dans cet
univers où plus rien n'existe, la présence de ma femme n'est sans doute pas
étrangère à mon évolution très longue et sereine au sein de ce rêve. Mais à
quoi cela aura t-il servi si à son réveil elle ne se rappelle de rien?
Lentement la dernière image de ce monde vide disparaît alors que je commence
à me réveiller.
Mes yeux s'ouvre sur l'horloge électronique. 01H48. je prends pleinement
conscience que ce rêve n'est pas comme les autres et malgré l'angoisse issue
de ma dernière pensée je me dis que cette expérience de RL est sans doute la
plus aboutie que je n'ai jamais réaliser.
Pendant un certain temps, j'ai récapitulé à plusieurs reprises, afin de me
souvenir d'un maximum d'éléments mais au matin, une partie a disparu de ma
mémoire, ce qui est très regrettable puisqu'à un certain moment, un dialogue
c'est instauré avec des personnages de rêves au sujet d'un problème de vis
sans fin, d'escaliers et de plafonniers refusant de s'allumer.
11/05/2000. Etat intermédiaire en voiture.
À propos de l'état intermédiaire, je me trouve actuellement dans une
situation dans laquelle il m'est impossible de dormir plus de 3 ou 4 heures
par nuit ou par jour depuis 1 mai. Cette nuit, alors que je rentrais chez
moi vers 4 heures du matin, un flot d'hallucination m'a submergé
intensément. Alors que je conduisais très lentement, la sensation de mes
pieds sur les pédales de mon corps sur le siège et de mes mains sur le
volant a disparue. Puis c'est le véhicule quis'est désagrégé. Alors que la
très faible vitesse (par sécurité) à laquelle je roulais me devenait
insuportable, je me suis dit que j'étais en train de courir. De ce fait, ma
vitesse me semblait à présent très rapide. Puis peu à peu, je me suis vu
réellement en train de courir, sentant l'air frais de la nuit et les gouttes
de pluies sur mon visage et entendant le résonnement de mes pieds sur le
sol. Parallèlement, quelque chose d'autres en moi continuait à diriger la
voiture.
La sensation a été ainsi crescendo jusqu'à ce qu'une violente sensation de
dédoublement et de vent dans les oreilles m'impose un arrêt urgent au bord
de la route.
Immédiatement ma tête tombe sur le volant et me voilà plongeant dans un
abîme puis l'instant d'après en train de passer mon corps en revue et
d'examiner ma position. je commence par scruter intégralement mon squelette
décelant ainsi la mauvaise position et la torsion néfaste de ma colonne
vertébrale, les zones susceptibles de produires d'éventuelles hernies
discales ainsi qu'un début de dysfonctionnement à l'épaule gauche... La
sensation est terrifiante et en même tant très surprenante. comme un
objectif zoom, mon champ de vision s'élargit pour apprécier l'intégralité du
squelette. Je m'aperçois qu'il ne repose sur rien, pas de voiture, pas de
volant, le vide.
L'instant d'après, me voici examinant ma musculature sans la peau, je trouve
ça très laid. N'ayant pas envie de voir mes organes, mon corps se transforme
en un enchevêtrement de figures géométriques très complexes. Soudain, une
sorte de multiplication de mon corps géométrique en des centaines de copies
explose autour de moi, une élévation brutale s'ensuit et je passe en phase
de vol. Commençant à trouver l'expérience franchement flippante et me
sentant en état de vulnérabilité sur cette route, je réintègre mon corps et
démarre brutalement, totalement revenu à moi.
Durée totale de l'expérience 10 minutes ou moins.
24 Mai 00 - 13h30. Provoquer l'envol.
Coup de barre après un repas pourtant léger. Repos et rapide endormissement.
Je me retrouve brutalement autour d'un grand feu avec des gitans. Il fait
très sombre (contrairement à d'habitude où les rêves faits à cette heure là
sont généralement clairs. Il est fort possible que je dormais assez
profondément).
Les gitans jouent de la guitare et chantent du flamenco assez médiocre et
très larmoyant, ils ne semblent pas attacher de l'importance à ma présence.
Cette réflexion sur une éventuelle séparation entre eux et moi me fait
prendre conscience que je rêve. Immédiatement, leur chant semble prendre de
la vigueur et monter dans les aigus en même temps que le feu s'accroît.
Sachant que je ne risque rien, je m'approche du feu puis commence à pénétrer
à l'intérieur tout en chantant leur refrain, un ton au dessus d'eux et de
plus en plus fort. M'apercevant que les vibrations sonores du chant et
lumineuses du feu sont de même nature, je me jette totalement dans la
colonne incandescente en montant d'un octave, ce qui a pour effet de me
faire décoller du foyer et m'élever dans la fumée.
Au dessous, les gitans ne semblent rien remarquer, je me dis que cela est
normal puisque nous ne sommes pas sur le même plan. Il me semble connaître
cette scène.
Le son est à présent très fort et chaotique, voyant que les aiguës
favorisent mon ascension et l'accélération, je décide de pousser plus haut,
et d'un seul coup je me trouve très violemment soulevé, exactement comme si
j'étais projeté par une éruption volcanique. À cet instant, je ne contrôle
plus rien, le classique vent dans les oreilles survient alors que je monte
très rapidement à la verticale. Aucun obstacle me gène et je comprends que
je peux monter ainsi à l'infini et que l'éloignement de mon point initial me
sort des constructions mentales. je réalise alors, avec allégresse, que je
suis en train d'atteindre malgré moi la dimension du vide, de l'abstrait,
mais d'un seul coup, je sens que je commence à me réveiller. Pendant un
instant, j'y crois encore mais mon réveil prend le dessus. Et merde!
Il est presque impossible de tenir ces états très longtemps. C'est
décourageant!
Une fois de plus un ingrédient du rêve, ici le feu et les chants, m'ont
permis d'accéder au vol avec facilité.
Depuis quelques mois, L'ingrédient de rêve dont je commence à pouvoir me
servir avec succès et l'accélération en voiture et la sortie de route
volontaire qui conduit immanquablement à un envol immédiat. J'ai
probablement cette facilité parce que je conduis beaucoup et qu'à
l'endormissement des images hypnagogiques de la route défilent pendant un
moment.
OBE du 27/10/00. 01h30.
Endormissement brutal en lisant puis réveil dès la lumière éteinte. 15
minutes de respiration consciente puis apparition d'images et de sensations
hypnagogiques durant lesquelles je tente l'expérience de la corde. Début
d'élévation puis redescente. Nouvelle phase de respiration consciente puis
sentant que ma chance de voler est très forte, je me conditionne intensément
à l'idée de voir mon corps physique...
Absence (endormissement bref mais total). Je suis en train de flotter à
moins de 1 mètre au dessus du lit. Immédiatement, je pense à me retourner
pour voir mon corps physique mais l'effort demandé pour effectuer cette
rotation me paraît insurmontable. Y étant parvenu, je scrute vers le bas
mais ne distingue rien de bien net, comme si je nageais au fond d'un étang
couvert de feuilles mortes. La vision s'éclaircit enfin. le lit apparaît, je
peux voir nettement les draps, mais pas de corps physique. Lorsque que
j'aperçois les montant en fer du lit (je n'ai qu'un sommier et un matelas)
je comprends que ça ne sert à rien. je décide de laisser tomber et de voir
mon corps de rêve depuis mon corps physique mais ne sachant comment inverser
la vision, j'entreprends de réintégrer mon corps physique. Avant cela je
repasse l'expérience 2 ou 3 fois dans ma tête afin de ne pas oublier les
détails (pratique que j'utilise couramment, la remémoration par palier,
permet un très bon niveau de rappel, le lendemain). Nouveau demi-tour : je
visionne notre chambre et rigole en rêve car cette dernière est devenue une
immense bibliothèque, que de livres! Dans ces conditions j'aurais pu aussi
bien voir mon corps, ou n'importe quoi d'autre, le RL est contrariant.
Je n'ai pas réintégré mon corps mais flotte encore à moins de 1 m et
commence une très lente autorotation sur la gauche (comme d'habitude). Je
compte 1/2 tour seconde puis décide d'accélérer pour savoir à combien il
m'est possible de monter. L'accélération est pénible, comme si j'étais
empêtrer dans une toile d'araignée. Peu à peu mais difficilement, je
parviens à 4 ou 5 tour seconde. Forte allégresse, comme si je descendais le
Mont Blanc en luge. Afin de savoir si je suis dans le sommeil profond je
tente de bouger un doigt, ce qui a pour conséquence un brutal arrêt de
l'auto-rotation.
Je me rappelle d'un coup que le but était de voir mon corps astral. À cet
instant, une demi main blanche scintillante apparaît puis laisse la place à
deux mains noires qui semblent jaillirent verticalement de mon ventre (que
je ne vois pas). Le reste du décors est sombre et vide. M'aperçevant que je
continue à voir depuis mon corps de rêve et que ces images sont purement
inventées, je décide de rompre l'afflux visuel de cette expérience. Aussitôt
je m'élève dans le vide mais perds le fil de l'expérience...
Fin de nuit du 22/01/01. Et au milieu de la rivière coule un pêcheur.
(je ne décris que la fin de ce rêve fort long). Alors qu'avec ma femme et un
copain nous dévalons les pentes d'un clair patûrage à flanc de colline
(façon film niais avec Robert Redford), je fais remarquer à notre copain que
l'herbe est étrangement verdoyante pour un mois de Janvier. Le paysage
change brutalement et face à nous s'ouvre la rade de Marseille sous une
tempête apocalyptique (si Marseille est engloutie dans 8 jours vous serez
gentils de vous souvenir de cette prophétie, dans le cas contraire faites
comme si de rien n'était). Des creux de 20 ou 30 mètres brassent une eau
vert olive (c'est de circonstance). Nous nous approchons de ce qui est
maintenant une falaise, la ville n'est plus là. Je reconnais la calanque
d'Envaux. Au bord de la falaise une grande roulotte de laquelle surgit
Achille Zavatta très préoccupé. Sa femme se tient sur les marches et scrute
la mer d'un air inquiét.
Sans même savoir comment, je me retrouve avec ma valise-photo dans les mains
et propose à Zavatta quelques portraits.
Soudain, l'immense vague d'un raz de marée apparait à l'horizon.
Qu'elle aubaine, je tiens un scoop, gros plan au grand angle d'un Achille
Zavatta déformé et éclairé au flash, avec en arrière plan la perspective
biblique de la calanque d'Envaux surmontée d'une déferlante, et en prime,
dans l'angle droit, le profil sous-exposé de la femme de Zavatta,
lançant un regard terrifié vers la mer.
je n'ai pas de moteur et sais que je ne disposerai que d'une seule photo
pour tout saisir.
Le copain s'est tiré, j'explique à ma femme qu'il a eu tort car nous ne
risquons rien et que nous sommes hors de portée des éléments destructeurs
pour une raison difficile à expliquer.
C'est l'enfer, mes appareils sont tous mélangés, la vague approche, Zavatta
et sa femme ne le savent encore pas, ils sont tournés vers moi. tout se
précipite, Je ne trouve pas le flash, la scène est en contre-jour, il est
indispensable. ça y est je l'ai, misère! la vague se rapproche encore, je
m'active en maintenant l'attention de zavatta sur moi, un bruit de vent
attire le regard de sa femme sur la droite, la vague forme un fond émeraude.
Sa bouche et ses yeux s'ouvrent simultanément, tout est prêt! je crois en la
divine synchronicité! Il faudra faire un film là dessus, je pense présenter
l'image à Orson Welles, elle sera la base d'un film commun, mais cela ne
sera possible qu'avec Achille Zavatta.
-"Misère! je comprends que je rêve alors que je tiens une prise de vue
fascinante... comment l'exporter dans le monde physique? Tant pis je
déclenche, l'image est parfaite puis se fige.
Je ne sais plus quoi faire, me voilà en phase totalement lucide, il ne reste
plus que l'image sur un fond noir.
Je suis trop déçu, je tiens mon image mais ne peux rien en faire et ne peux
demeurer dans le monde onirique. Je sens que je glisse dans l'état
intermédiaire. Espérant un miracl,je me concentre pour ramener réellement
cette photo dans le monde physique, puis je me dis que c'est absurde puisque
si l'évènement ne s'est pas réellement produit, l'image n'a aucune valeur.
À ce compte, autant la remonter en numérique sur mon ordinateur... Oui mais
dans le monde onirique elle est bien réelle, dramatique, incroyable...
jamais je ne pourrais reproduire la scène ainsi. Quelques secondes passent,
L'image est encore là un moment, puis commence à se dissiper, je sais
que le réveil est proche. Il est 05h41.
Pendant plus d'une demi-heure je récapitule les images de mon rêve depuis le
début.
06h15 - Entrée dans une phase de respiration conscience. Habituellement je
me lève après la récapitulation mais là, je sens que tout n'est peut-être
pas terminé (des fois que la photo tombe du plafond). Mon rythme cardiaque
paraît très bas.
06hh44 - Mes pensées ont vagabondé, je suis déconcentré puis me reprends.
Mon rythme cardiaque est à 48 pulsations minutes.
Quelques minutes plus tard - Pertubation de l'ouïe, bruits de portes et de
pas dans la maison. Je suis dans l'état pré-intermédiaire sans rigidité et
les yeux mi-clos. Arrivée d'images hypnagogiques, une porte s'entrouvre avec
un son lourd. Disparition. Apparition d'une succube divinement belle, elle
arrive vers moi d'un pas franchement déhanché, elle porte une veste
multicolore de très mauvais goût. La saturation du vert pomme est exrême,
des arabesques noires cernent le jaune canari. Elle porte un pantalon noir
très moulant, je note que ses pieds ne sont pas perceptible. C'est une brune
frisée, la langue légèrement sortie et les yeux étincellants (Christian nous
avons au moins 2 points communs : les ampoules récalcitrantes et les
brunettes fantômes).
Je constate que jamais de ma vie je n'ai vu pareille allumeuse, La netteté
de l'image est inimaginable. La fille se rapproche la tête en avant et de
manière saccadée (comme Mick Jagger), elle roule sa langue sur ses lèvres.
Je tente de maintenir la vision (des fois que...), elle articule quelque
chose d'incompréhensible, mentalement je lui explique que je ne comprends
pas, son air devient triste puis l'image s'évapore. J'ai pu maintenir la
vision une douzaine de secondes. j'ai même un doute sur la non existence de
cette image.
Dehors un moteur tourne, je me concentre sur le bruit. Il disparaît, encore
une illusion.
Je regarde l'heure : 06h59, puis prends mon rythme cardiaque qui s'est
accéléré: 60 pulsations minutes.
De sourdes explosions (très étouffées) se produisent, mon corps n'est
toujours pas rigide, je tente une sortie. Impossible.
Je risque la technique de la corde, puis celle du renversement arrière. Rien
n'y fait. Je reprends la respiration consciente. Une fenêtre apparaît, une
main toute noire cogne au carreau (comme dans "Pas de printemps pour Marnie"
d'Hitchcok), c'est une main large avec de gros ongles, une main carbonisée
peut-être. l'idée me vient qu'il s'agit d'une "main de gloire". l'image est
effrayante, néanmoins sa persistance m'incite à l'étudier. Cette pensée me
fait pouffer de rire. Aussitôt, une armée d'ocarinas bariolés de couleurs
vives et d'intruments de musiques en carapace de tatou m'attaquent.
Les ocarinas sont les plus agressifs et commencent à me mordiller le dos,
les fesses et les épaules. Je ne suis pas vraiment effrayé car j'ai appris à
vaincre les émotions produites dans ces moments là mais les morsures sont
assez désagréables pour que j'enraye volontairement le processus. Je me
demande qu'est ce que ces ocarinas foutaient là, ça n'a vraiment aucun sens.
Mon corps n'est toujours pas paralysé et il m'est possible d'ouvrir les
yeux.
07H13. Mon rythme cardiaque est à 51 pulsations minutes. Je décide de me
lever.
Je pense que cet état se situait exactement à la charnière du stade W et du
stade 1.
Sieste du 01/02/01. Le volet qui claque.
Après une période de court endormissement, je me retrouve dans l'état
intermédiaire avec une faible sensation de flottement. Il fait bien noir
alors que dans la réalité, cette pièce est baignée de soleil et
qu'habituellement les rêves de jours sont généralement lumineux. Face à moi
se détache un volet gris foncé sur l'obscurité, ce volet bat comme pendant
les jours de vent, et lorsqu'il s'entrouvre, j'aperçois derrière un noir
absolu et très profond. A part ce ton, Je ne parviens à isoler que deux
nuances : un noir charbonneux un peu mat et un gris très foncé. Chaque
claquement est très fort et je note qu'il arrive de derrière ma tête. Me
vient à l'idée le message de Florence a Julien (je crois), il y a quelques
jours, sur l'état intermédiaire et sur la notion de terreau du rêve.
Immédiatement la vision du volet disparaît mais le bruit du claquement
persiste. Je trouve cela très marrant! Le son est fort et sinistre mais cela
m'amuse. Le noir est à présent généralisé mais brumeux, pas franc. Soudain
apparaît sur ma gauche la lumière astrale jaunâtre... Mais quelques secondes
plus tard, panpanpan! quelqu'un cogne à la fenêtre du bas. Réveil...
Dommage!